• Après les attentats de Paris, les autorités musulmanes lancent une fatwa contre Daech

    De l’Arabie saoudite à l’Égypte, de la Bosnie au Maroc, les dignitaires musulmans appellent à « une action commune et soutenue » contre le terrorisme.

    16/11/15 - 17 H 00

    Le Saoudien Iyad Madani, secrétaire général de l’Organisation de coopération i...

    Hasan Jamali/AP

    Le Saoudien Iyad Madani, secrétaire général de l’Organisation de coopération islamique a lancé dimanche 15 novembre « un appel urgent à engager une action commune et soutenue dans une lutte sans merci contre le fléau du terrorisme, devenu l’ennemi principal de l’humanité tout entière ».

    Après les attentats de Paris, les dignitaires musulmans mettent en garde contre une compréhension erronée du « djihad ».

    Une fatwa contre Daech ! Dès le lendemain des attentats de Paris, le 14 novembre, le Conseil supérieur des oulémas du Maroc a émis un avis juridique pour criminaliser l’État islamique, qui a revendiqué ces attentats, et pour rappeler ce qu’est le « djihad légitime ». Celui-ci est « du ressort exclusif du grand imam à qui l’islam a donné le droit exclusif de le proclamer, d’y appeler et de l’organiser », peut-on lire dans un communiqué des oulémas relayé par l’agence de presse marocaine MAP.

    « Dieu n’aime pas ceux qui attaquent »

     « L’islam ne permet à aucun groupe ou individu de proclamer le djihad de leur propre chef », précise encore ce texte, soulignant que le « djihad légitime » se mène « contre soi-même à travers l’éducation, par la pensée, par l’écriture et par l’argent en faveur du bien et du développement socio-économique ». Ce qui n’en relève pas est du « terrorisme, de l’agression, de la terreur et du massacre d’âmes innocentes, actes formellement bannis par la religion islamique », conclut le Conseil des oulémas en citant deux versets coraniques : « N’attaquez pas, Dieu n’aime pas ceux qui attaquent » et « Quiconque tuerait une personne non coupable d’un meurtre ou d’un délit, c’est comme s’il avait tué toute l’humanité » (5,32).

    Les oulémas du Maroc rappellent encore que le « djihad par les armes » n’est un recours qu’en cas d’« extrême nécessité » lorsque les musulmans sont « attaqués par leurs ennemis et que toutes les voies pacifiques échouent ». 

    Actes « inhumains et non-islamiques » 

    L’Union mondiale des savants musulmans (CEFR), qui condamne « avec fermeté » les attentats terroristes à Paris, cite cette même sourate 5 et réclame « la poursuite des auteurs de ces actes et leur traduction devant la justice afin qu’ils paient le prix de leur horrible crime ». Avant d’affirmer que de tels actes « ne sont approuvés par aucune religion, aucune conscience, aucune morale ». 

    Ce n’est pas la première fois que des dignitaires musulmans lancent une fatwa contre Daech. En septembre, un millier de dirigeants de mosquées et d’institutions musulmanes indiennes en avaient signé une, élaborée par l’imam de Mumbai, Mohammed Hasan Misbahi, qui condamnait les actions de l’EI et dénonçait des actes « inhumains et non-islamiques ». 

    Le grand mufti de Bosnie, pays comptant 40 % de musulmans (dont une minorité radicale qui prêche en faveur de l’EI), a affirmé samedi 14 novembre que les attentats de Paris étaient « un péché contre Dieu » et que leurs auteurs ne représentaient pas l’islam. « Le terrorisme ne peut aucunement être justifié, ni d’un point de vue moral, ni religieux, ni politique », a martelé Husein Kavazovic.

    « S’unir pour faire face à ce monstre »

    De même, au Caire, le grand imam d’Al-Azhar, considéré comme la principale autorité de l’islam sunnite, a appelé « le monde entier à s’unir pour faire face à ce monstre ». De son côté, l’Égyptien Nabil al-Arabi, secrétaire général de la Ligue arabe (organisation à statut d’observateur auprès de l’ONU, 22 États membres) a demandé à ce que « tous les efforts soient menés afin de combattre le terrorisme ».

    Quant à l’Organisation de coopération islamique (basée à Jeddah, en Arabie saoudite), elle a lancé dimanche 15 novembre, selon les mots de son secrétaire général, le Saoudien Iyad Madani, « un appel urgent à engager une action commune et soutenue dans une lutte sans merci contre le fléau du terrorisme, devenu l’ennemi principal de l’humanité tout entière ». Sans toutefois, là encore, préciser la nature de ce terrorisme. Dans leurs communiqués, les autorités musulmanes refusent en effet de qualifier d’islamiste ce terrorisme, estimant qu’il n’a rien à voir avec l’islam.

    CLAIRE LESEGRETAIN - Source

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  • Après la proposition des dominicains, Avent dans la ville, relayée ici, je vous fais suivre cette seconde proposition.

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    Marie-Aude


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  • En ce jour de prières pour nos frères et sœurs musulmans, voici le texte qui sera lu dans les mosquées. Cette proposition de prêche pour la prière de ce vendredi 20 novembre a été transmise hier matin (jeudi 19 novembre) aux imams et aux responsables des mosquées en France par Anouar Kbibech, président du CFCM.

    Au nom d’Allah, le Très Clément, le Très Miséricordieux 

     Prêche/« Khotba » 

    Après les Louanges d’Allah AWJ et la Prière sur Son Messager SAW :

    Nous avons tous suivi avec horreur et désolation la vague d’attentats meurtriers qui ont ébranlé notre pays, le vendredi 13 novembre dernier.

    En tant que citoyens français de confession musulmane, nous sommes tous concernés par ce drame.

    D’une part, parce qu’à l’instar de tous les citoyens français, nous sommes des cibles potentielles de ce genre de tueries aveugles.

    D’autre part, parce que ces actes criminels ont été perpétrés par des enfants de France qui se prévalent de l’islam et qui se considèrent comme des martyrs engagés dans une entreprise djihadiste.

    Il est évident que l’ensemble des musulmans de France dénonce sans équivoque ces attentats tragiques et se démarque de l’idéologie qui nourrit les auteurs de ces actes inqualifiables.

    Il est légitime de se demander si – en tant que musulmans – nous devions, encore une fois, nous justifier devant nos compatriotes, comme si nous étions des « présumés coupables ».

    Mais devant les amalgames et les confusions qui risquent de nous faire subir une nouvelle vague de stigmatisations et d’actes islamophobes, nous ne devons jamais nous lasser de dire et redire haut et fort que l’islam authentique est à des années-lumière de l’idéologie de haine de ces criminels terroristes.

    Nous ne devons jamais nous lasser de réaffirmer notre rejet catégorique et sans ambiguïté de toute forme de violence ou de terrorisme, qui sont la négation même des valeurs de Paix et de Fraternité que porte l’Islam.

    Ces groupuscules terroristes qui ont semé la terreur dans le monde ne sont que l’incarnation actuelle d’une idéologie ancestrale d’un groupe de dissidents qui ont combattu les compagnons du Prophète SAW.

    Il s’agit des « khawarij » des temps modernes.

    Le Prophète SAW n’a pas manqué dans une prophétie de décrire le profil de ces radicaux lorsqu’il dit :

    « Sortiront à la fin du temps de jeunes gens, aux ambitions sottes, ils lisent le Coran et ne dépassera pas leurs gosiers, ils disent la meilleure des paroles, ils sortiront de la religion comme la flèche sort de sa cible. »

     (Hadîth authentique Rapporté par Attirmidhî).

    قال رسول الله صلى الله عليه وسلم :

    (( يخرج في آخر الزمان قوم أحداث الأسنان ، سفهاء الأحلام ، يقرءون القرآن لا يجاوز تراقيهم ، يقولون من قول خير البرية ، يمرقون من الدين ؛ كما يمرق السهم من الرمية )).

    Si ces organisations ont malheureusement réussi parfois à embrigader et à recruter des jeunes de différents horizons pour servir leur projet chaotique, c’est parce qu’ils ont – entre autres – instrumentalisé des Textes religieux après leur avoir attribué une interprétation dévoyée.

    Le contexte géopolitique bien difficile par lequel passe le Monde, la fragilité sociale et psychologique de certains jeunes et les nouveaux moyens de communication sont les fertilisants d’un terreau qui a donné vie à cette gangrène des temps modernes.

     Sur le plan Religieux, les Musulmans doivent assumer leur responsabilité : 

    En effet, pour éviter ce genre de dérives, les Textes scripturaires doivent être appréhendés et expliqués par des Référents religieux connus et reconnus, doués de Science et de Sagesse.

    Le Coran lui-même l’annonce :

    « C’est Lui qui a fait descendre sur toi le Livre : il s’y trouve des versets sans équivoque, qui sont la base du Livre, et d’autres versets qui peuvent prêter à des interprétations diverses. Les gens, donc, qui ont au cœur une inclination vers l’égarement, mettent l’accent sur les versets équivoques cherchant la dissension en essayant de leur trouver une interprétation dévoyée. Alors que nul n’en connaît l’interprétation, à part Allah. Mais ceux qui sont bien enracinés dans la science disent : « Nous y croyons : tout est de la part de notre Seigneur ! » Mais, seuls les doués d’intelligence s’en rappellent. » Sourate 3 (Âli Ilrân), v. 7. 

    Allah AWJ proclame aussi :

    «…Demandez donc aux érudits du Livre, si vous ne savez pas. »

     Sourate 21 (Al Anbiyâ’), v. 7. 

    Ces organisations se basent assez souvent sur des récits parlant des signes avant-coureurs de la fin du monde pour esquisser un scénario futuriste dans lequel elles s’attribuent le rôle des sauveurs de l’Islam et de l’Humanité.

    Elles vivent ainsi dans un monde imaginaire parallèle qui convoite les esprits fragiles.

    Ces récits sont pour certains, classés comme faibles par les spécialistes des Sciences du Hadith. Pour d’autres, ces récits sont très loin de la réalité actuelle du Monde.

     Concernant la caractérisation de ces groupuscules, on ne peut qu’être interpellé par un récit qui, bien que sa chaîne de transmission soit faible, donne une description révélatrice de la réalité de ces imposteurs.

    Al Hâfidh Na’îm Ibnou Hammâd, un des maîtres d’Alboukhârî, rapporte que ´Alî Ibn Abî Tâlib dit :

    « Quand vous verrez des drapeaux noirs, ne bougez pas de votre place, ne déplacez pas vos mains ni vos pieds. Après, apparaîtra une communauté d’immatures, à qui on n’accorde aucune importance. Leurs cœurs sont comme des morceaux de métal. Ils se présentent comme les représentants de l’État. Ils n’acceptent ni discussion ni alliance. Ils appellent à la vérité, mais ne sont pas eux-mêmes des gens de vérité. Leurs prénoms sont des prénoms d’emprunt et leurs noms se rapportent à des villages (ou des villes). Leurs cheveux sont longs et lâchés comme ceux des femmes. Ils sont proches les uns des autres, jusqu’au moment où naîtront des conflits internes parmi eux. Ensuite, Allah donnera la vérité à qui Il voudra ».

     عَنْ عَلِيِّ بْنِ أَبِي طَالِبٍ رَضِيَ اللَّهُ عَنْهُ ، قَالَ : 

     « إِذَا رَأَيْتُمُ الرَّايَاتِ السُّودَ فَالْزَمُوا الأَرْضَ فَلا تُحَرِّكُوا أَيْدِيَكُمْ ، وَلا أَرْجُلَكُمْ ، ثُمَّ يَظْهَرُ قَوْمٌ ضُعَفَاءُ لا يُؤْبَهُ لَهُمْ ، قُلُوبُهُمْ كَزُبَرِ الْحَدِيدِ ، هُمْ أَصْحَابُ الدَّوْلَةِ ، لا يَفُونَ بِعَهْدٍ وَلا مِيثَاقٍ ، يَدْعُونَ إِلَى الْحَقِّ وَلَيْسُوا مِنْ أَهْلِهِ ، أَسْمَاؤُهُمُ الْكُنَى ، « وَنِسْبَتُهُمُ الْقُرَى ، وَشُعُورُهُمْ مُرْخَاةٌ كَشُعُورِ النِّسَاءِ ، حَتَّى يَخْتَلِفُوا فِيمَا بَيْنَهُمْ ، ثُمَّ يُؤْتِي اللَّهُ الْحَقَّ مَنْ يَشَاءُ 

     Les Savants (Ouléma) musulmans sont unanimes pour dire que le Jihad se décline en plusieurs catégories dont les plus notables sont :

    - Le Jihad contre soi-même à travers l’éducation, l’épuration de l’âme.

    - Le Jihad par la pensée à travers l’effort intellectuel de manière à servir les intérêts de l’humanité.

    - Le Jihad par l’écriture, à travers la publication d’ouvrages utiles, la réalisation d’articles éclairants et contrant les fausses accusations à l’encontre de l’Islam et des musulmans.

    - Le Jihad par l’argent, à travers la dépense généreuse en faveur du bien et la contribution au développement socio-économique.

    L’Islam n’autorise le Jihad par les armes qu’en cas d’extrême nécessité, en cas de légitime défense lorsque les musulmans sont attaqués par leurs ennemis et que toutes les voies pacifiques échouent.

     l’Islam accorde une place considérable à la sacralité de la vie : 

    Les Versets coraniques et les Hâdîth authentiques sont sans équivoque quant au bannissement de tout acte qui attente à la vie des innocents.

    Allah AWJ dit :

    « ...quiconque tuerait une personne non coupable d’un meurtre ou d'une corruption sur la terre, c'est comme s'il avait tué tous les hommes. » 

     Sourate 5 (Al Mâidah), v. 32.  

    Il ne suffit pas à une personne de se proclamer « moudjahid » pour qu’elle le soit.

    Il ne suffit pas à un groupuscule de se déclarer « état islamique » pour qu’il le soit.

     Appel Solennel 

    Nous, Musulmans de France, réaffirmons notre rejet catégorique et sans ambiguïté de toute forme de violence ou de terrorisme qui sont la négation même des valeurs de paix et de fraternité que porte l’Islam.

    Nous, Musulmans de France, sommes des citoyens français à part entière, faisant partie intégrante de la Nation, et solidaires de l’ensemble de la communauté nationale.

    Nous, Musulmans de France, proclamons notre attachement indéfectible au pacte républicain qui nous unis tous.

    Nous, Musulmans de France, proclamons notre adhésion totale aux valeurs de la République.

    Les Musulmans de France élèvent leurs Prières vers Dieu, le Très Clément et le Très Miséricordieux, pour qu’Il préserve et qu’Il bénisse la France !

    Les Musulmans de France formulent tous leurs Vœux de Paix, de Sécurité et de Prospérité pour leur Patrie, la France.

    AMINE

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  • Pour nous préparer à cette année sainte, voici les premiers liens utiles :

    Et les deux grands hymnes, l'hymne du jubilé et celui des prochaines JMJ :

           

    Ainsi que la prière :

    Jubilé de la Miséricorde : pour ne rien raterSeigneur Jésus-Christ, toi qui nous a appris à être miséricordieux comme le Père céleste, et nous as dit que te voir, c’est Le voir, montre-nous ton visage, et nous serons sauvés. Ton regard rempli d’amour a libéré Zachée et Matthieu de l’esclavage de l’argent,la femme adultère et Madeleine de la quête du bonheur à travers les seules créatures ; tu as fais pleurer Pierre après son reniement,et promis le paradis au larron repenti. Fais que chacun de nous écoute cette parole dite à la Samaritaine comme s’adressant à nous : Si tu savais le don de Dieu !

    Tu es le visage visible du Père invisible, du Dieu qui manifesta sa toute-puissance par le pardon et la miséricorde : fais que l’Eglise soit, dans le monde, ton visage visible, toi son Seigneur ressuscité dans la gloire. Tu as voulu que tes serviteurs soient eux aussi habillés de faiblesse pour ressentir une vraie compassion à l’égard de ceux qui sont dans l’ignorance et l’erreur : fais que quiconque s’adresse à l’un d’eux se sente attendu, aimé, et pardonné par Dieu.

    Envoie ton Esprit et consacre-nous tous de son onction pour que le Jubilé de la Miséricorde soit une année de grâce du Seigneur, et qu’avec un enthousiasme renouvelé,  ton Eglise annonce aux pauvres la bonne nouvelle aux prisonniers et aux opprimés la liberté, et aux aveugles qu’ils retrouveront la vue.

    Nous te le demandons par Marie, Mère de la Miséricorde, à toi qui vis et règnes avec le Père et le Saint Esprit, pour les siècles des siècles. Amen.


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  • «Tout le monde» aujourd’hui «est en guerre», et pour cela  «il n’y a pas de justification». Et le refus de la «voie de la paix» fait que Dieu lui-même, que Jésus lui-même, pleure. Le Pape François l’a affirmé ce jeudi 19 novembre lors de la messe matinale à la Maison Sainte-Marthe.

    «Jésus a pleuré». C’est avec des trois mots que le Pape François a commencé son homélie à Sainte-Marthe. Pour le Pape a résonné l’écho de l’Évangile de Luc qui venait d'être lu, un extrait aussi bref qu’émouvant.

    Jésus se rapproche de Jérusalem et, probablement d’un point surélevé, il l’observe et il pleure, envoyant à la ville ces paroles : «Si toi aussi tu avais compris, en ce jour, celui qui amène à la paix ! Mais maintenant, il a été caché à tes yeux.» François l'a répété et souligné : «Mais aussi aujourd’hui, Jésus pleure. Parce que nous avons préféré la voie des guerres, de la haine, des inimitiés. Nous sommes proches de Noël : il y aura des lumières, il y aura des fêtes, des arbres lumineux, aussi des crèches… Mais tout est faussé : le monde continue à faire la guerre, à faire les guerres. Le monde n’a pas compris la voie de la paix.»

    Les sentiments du Pape sont compréhensibles, identiques à ceux d’une grande partie du monde dans ces jours, dans ces heures. François rappelle les commémorations récentes de la Seconde guerre mondiale, les bombes de Hiroshima et de Nagasaki, sa visite de l’an dernier à Redipuglia l’an dernier pour l’anniversaire de la Grande guerre. Des «tragédies inutiles», a-t-il répété avec les paroles du Pape Benoît XV. «Partout il y a la guerre, aujourd’hui, il y a la haine», a-t-il constaté.

    Et ensuite il a posé cette question : «Qu’est-ce qu’il reste d’une guerre, de celle que nous sommes en train de vivre. Qu’est-ce qu’il en reste ? Des ruines, des milliers d’enfants sans éducation, tant et tant de morts innocents, et tant d’argent dans les poches des trafiquants d’armes. Une fois Jésus a dit : "on ne peut pas servir deux maîtres : ou Dieu, ou l’argent ». La guerre est justement le choix pour l'argent : "Faisons des armes, comme ça l’économie s’équilibre un peu, et avançons avec nos intérêts". Il y a une parole dure du Seigneur : "Maudits". Parce qu’Il a dit : "Bénis soient les artisans de paix".»

    «Ceux qui font la guerre, qui font les guerres, sont maudits, sont des délinquants. Une guerre peut se justifier, entre guillemets, avec tant de raisons. Mais quand le monde entier, comme aujourd’hui est en guerre, le monde entier ! C’est une guerre mondiale, par morceaux : ici, là-bas, là-bas aussi, partout… Il n’y a pas de justification. Et Dieu pleure. Jésus pleure.»

    «Et pendant que les trafiquants d’armes font leur travail, a poursuivi François, il y a de pauvres artisans de paix qui seulement pour aider une personne, une autre, donnent la vie. » Comme l’avait fait «une icône de nos temps, Teresa de Calcutta». Contre laquelle aussi, a-t-il remarqué, «avec le cynisme des puissants, on pourrait dire : "mais qu’a fait cette femme ? Elle a perdu sa vie en aidant les gens à mourir ?"» La voie de la paix n’est pas comprise.

    «Cela nous fera du bien aussi à nous de demander la grâce des pleurs, pour ce monde qui ne reconnait pas la voie de la paix. Celui qui vit pour faire la guerre, avec le cynisme de dire ne pas le faire. Nous demandons la conversion du cœur. Justement à la porte de ce Jubilé de la Miséricorde, que notre Jubilé, notre joie soit la grâce que le monde retrouver la capacité de pleurer pour ses crimes, pour ce qu’il fait avec les guerres.»

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