-       La nuit

Nos vies dans l’épreuve comportent des passages de nuit où le désespoir et le non-sens affleurent. Les nuages s’accumulent, nous ne voyons plus où avancer et nous nous sentons enfermé. Notre regard sur nous-même est critique et désabusé. Notre regard sur notre ex-conjoint est négatif. Notre regard sur nos proches est défaitiste.

Notre vie sociale est parfois aussi atteinte par la nuit, dans notre vie professionnelle ou associative. Notre vie collective peut être violemment touchée, comme le 13 novembre dernier où l’on voit la folie meurtrière d’hommes à l’œuvre.

-       Des myriades d’étoiles

Devant un ciel étoilé la nuit nous restons subjugués et silencieux. Dans nos vies aussi nous pouvons observer des milliers d’étoiles. Ce que nous sommes devenus aujourd’hui est le fruit de milliers de rencontres et d’événements.

Ces étoiles peuvent être très différentes :

• ·         la beauté  d’une fleur, d’un paysage, d’un lever de soleil
• ·         la création réalisée de nos mains : objet, musique, poème …
• ·         la rencontre inattendue, l’appel téléphonique, SMS …
• ·         les gestes positifs de la relation avec nos proches
• ·         l’écoute ou l’aide que nous apportons à quelqu’un dans le besoin
• ·         …

 -       L’étoile

L’étoile que les mages ont suivie depuis leur lointain pays les a menée à Bethléem malgré les embûches du chemin. Elle nous mène nous aussi jusqu’à Jésus, « lumière né de la lumière, vrai Dieu né du vrai Dieu ».

Quand nous reconnaissons et acceptons d’être aimé par lui, notre vie reprend sens et nous nous redressons. Nous voulons partager cette lumière de l’Espérance qui nous fait vivre et nous acceptons de rencontrer ceux qui sont différents de nous.

 Mais qu’y a-t-il dans notre sac à dos pour avancer vers l’étoile ? une corde.

Concrètement, la pasteure Nicole Deheuvels nous indique comment construire l’Espérance dans notre vie :

 « Dans la diversité des situations, chacun a son histoire, sa souffrance, son attente. Mais pour tous il y a un réel besoin d’Espérance. Je vous propose un parcours où l’Espérance se concrétise de cinq manières, comme les cinq brins qui se torsadent pour former une corde solide :

·         Le premier brin consiste à quitter le fatalisme. C’est-à-dire ne plus accepter que les événements soient fixés par le destin et ne rien faire pour en sortir.

·         Le deuxième brin est celui qui refuse le défaitisme. Il ressemble au premier, mais concerne surtout l’image de soi. C’est-à-dire ne plus accepter la défaite sans aucune résistance.

·         Le troisième brin (qui est le brin central) est l’appui sur la foi. Croire en l’Amour de Dieu, en sa bonté et ses exigences, insuffle une énergie formidable.

·         Le quatrième brin est le celui du bon sens. Avec la part de Dieu, il y a aussi la part de l’homme. S’appuyer sur Dieu n’empêche pas de raisonner ou de travailler.

·         Le cinquième brin mène à la recherche de soutien. La solitude absolue conduit à l’isolement. L’ouverture aux autres est permise par l’Espérance et la nourrit. Elle ne peut pas être étriquée, elle appelle au partage. »

(Pasteur Nicole Deheuvels - CDCE n° 69 juin 2012)

 Marie-Odile