• Réunion du 17/10/2016

    Hier, 17 octobre 2016, nous avons réellement commencé cette nouvelle année placée sous le signe de l'amour fou et demesuré que Dieu porte à chacun d'entre nous, ce Dieu de tendresse qui se fait proche dans nos fragilités.

    Avant d'aborder le thème de la rencontre, nous avons débuté par le temps météo en tentant de tenir dans les 5 minutes par participant (même si j'ai parfois oublié de lancer le chronomètre ou que nous avons su passer outre la consigne quand cela le nécessitait).

    Les icônes météo étaient cette fois-ci plus contrastées que lors de la réunion de rentrée.

    Réunion du 17/10/2016

     

     Du soleil

      • pour la joie de vivre et l'énergie enfin recouvrées ;
      • pour le confort intérieur offert par la retraite, malgré les nombreux engagements acceptés (EAP, parcours alpha, formation à l'accompagnement)
      • pour les relations avec les enfants et notamment des rendez-vous (quotidiens, hebdomadaires) partagés avec plaisir ou une réponse à un texto ;
      • pour l'autonomie à laquelle accèdent des enfants ;
      • pour les vacances qui s'annoncent avec quelques jours au soleil avec une copine ou l'accueil d'un petit fils ;
      • pour les facilitateurs qui dans les situations difficiles rendent les choses un peu plus légères (le lycée qui aurait obtenu l'autorisation requise afin de pouvoir enclencher l'inscription au CNED ; les spécialistes de la maison des ados ) ;
      • pour les belles rencontres et les découvertes, les projets ;
      • pour les promenades et les lectures qui nourrissent ;
      • pour l'arrivée prochaine d'un locataire ;
      • pour la liberté retrouvée  et savourée de savoir qui l'on est et d'en vivre.

    Des nuages, petits ou gros

      • parce que beaucoup demeurent inquiets pour leurs (grands) enfants, que les contacts soient coupés et qu'il soit douloureux de découvrir une facture élevée correspondant à des frais d'hospitalisation aux urgences, que la confiance soit partiellement rompue, ou qu'un enfant soit déscolarisé ;
      • parce que l'autorité parentale partagée est une plaie dès lors que l'un des membres du couple parental, le seul qui devrait subsister, ne pense précisément pas aux enfants avec l'arrêt des séances d'art thérapie pourtant bien investies ou l'absence de l'autorisation permettant d'inscrire un enfant au CNED ;
      • parce que les systèmes relationnels encore en jeu maintiennent en dépendance et ne permettent pas de se reconstruire sereinement ;
      • parce que des décisions de justice conduisent à des situations ubuesques et non tenables financièrement, avec des risques de fichage Banque de France (pendant que d'autres traînent en longueur) ;
      • parce que les anciens conjoints usent et abusent encore souvent d'envois de courriels massifs, pour maintenir des liens, chercher la petite bête ... ;
      • parce que des engagements associatifs ou que les relations au travail peuvent être (très) pesants ;
      • parce que l'accumulation des petites tuiles du quotidien (colis égaré, infiltration d'eau) sont parfois les gouttes d'eau qui font déborder le vase des émotions

    Nous sommes ensuite entrés dans le thème de la première rencontre :

    Réunion du 17/10/2016

     

    J'ai vraiment apprécié le fait de travailler sur la base du parcours CDCE au sein d'un petit groupe, bien constitué où le respect de la parole des uns et des autres n'empêchent pas de partager en vérité des interrogations, de se laisser interpeller par ce que les mots des autres mettent en résonance en nous.

    Faire une synthèse des échanges ne sera pas possible. Mais quelques idées forces se sont tout de mêmes dégagées.

    Comme la poterie ci-dessus, qui va être notre fil conducteur de l'année, nous devons accepter nos fragilités. L'hébreu shevirout ou shever, qui signifie fragilité, vient du verbe shavar, fracturer, mettre en pièces.

    Nous avons échangé sur les émotions, leur caractère perturbateur ou non, la nécessité d'apprendre à les accueillir, les accepter, les comprendre. Ce qui reste le chemin de toute une vie, mais pour lequel nous disposons plus qu'avant d'outils :

    • méditation de pleine conscience,
    • communication positive,
    • livres dont le récent 3 amis en quête de sagesse d'Alexandre Jollien, Christophe André et Matthieu Ricard,
    • témoignage de grands témoins comme Jean Vanier

    La vie ne nous a pas épargné, mais nous connaissons nos fragilités sans nous y complaire. Nous avons appris à identifier nos points de faiblesse, les visiter, et les aider à cicatriser, au travers des multiples accompagnements qui nous remettent en route. Nous savons aussi que ce sont eux qui nous rendent a posteriori plus forts, comme sont plus belles les poteries une fois appliqué l'or.

    Nous avons la chance d'avoir ce groupe, notamment, où quelques amis fidèles avec qui il est possible de revisiter ces blessures. Mais dans la vie du quotidien, la plupart doivent porter un masque et "bien aller". Parce que le monde du travail, comme la société au sens large, est hautement compétitif (vae victis). Même si nous essayons ou avons essayé d'éduquer nos enfants en les éveillant à d'autres systèmes de valeurs (pas de comparaison autant que faire se peut, valorisation des talents et des forces, tentative d'éviction des étiquettes ...).

    La réaction face aux fragilités de l'entourage est encore plus complexe, car il faut trouver le juste point équilibre pour que notre engagement pour y pallier ne devienne pas mortifère pour nous.

    Après nous être souvenus que Dieu est présent à l'intime de nous même et au creux de nos blessures, nous avons partagé sur le rôle de la foi dans l'acceptation de nos fragilités.

    • La prière, les échanges avec des prêtres, religieux ou accompagnateurs spirituels, le sacrement de réconciliation sont des lieux où nous nous sommes laissés interpellés par la Parole de Dieu, par des mots, des images qui ont su nous toucher à l'intime de nous même et nous donner la force de tenir, puis de reprendre le chemin, de dépasser les peurs qui nous retenaient.
      • Regardez les oiseaux du ciel : ils ne sèment ni ne moissonnent ni ne recueillent en des greniers, et votre Père céleste les nourrit ! Ne valez-vous pas plus qu'eux ? Qui d'entre vous d'ailleurs peut, en s'en inquiétant, ajouter une seule coudée à la longueur de sa vie ? Et du vêtement, pourquoi vous inquiéter ? Observez les lis des champs, comme ils poussent : ils ne peinent ni ne filent. Or je vous dis que Salomon lui-même, dans toute sa gloire, n'a pas été vêtu comme l'un d'eux. Que si Dieu habille de la sorte l'herbe des champs, qui est aujourd'hui et demain sera jetée au four, ne fera-t-il pas bien plus pour vous, gens de peu de foi. (Mathieu 6, 26-30).
      • Choisis la vie. (Deutéronome, 30,19)
      • Jette tes soucis dans le Seigneur, lui-même s'en chargera (1 Pi 5,7).
    • La certitude d'être aimés inconditionnellement par le Père qui voit en nous tant de potentialités, nous aide à nous reconstruire.
    • Un Dieu Miséricorde, qui nous accueille et nous aime, tels que nous sommes, y compris dans nos fêlures par lesquelles nous pouvons rayonner sa lumière.
    • Un Dieu qui attend que nous acceptions nos handicaps, ce qui est dur dans nos vies, pour y bâtir, ensemble, sur le roc.

    Nous n'avons pas épuisé en une heure toutes les possibilités d'échanges offertes par cette première fiche, mais avons pris le temps de savourer ensemble le texte 'Je t'aime tel que tu es' de Mère Téresa avant de partager un gâteau.

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    Marie-Aude

    PS : Nous nous retrouvons le lundi 21 novembre prochain à 20h15 sur le thème de la confiance ("Ose la confiance ... va ... je suis avec toi !). D'ici là prenons le temps de lire les textes proposés pour avancer afin de partager aussi sur ce qui nous a touché.


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