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    Naître, c'est oser,
    C'est prendre le risque,
    C'est quitter la terre ferme,
    C'est ne pas savoir à l'avance
    Ce qu'il y a devant,
    C'est accepter l'inconnu,
    L'inattendu,
    L'imprévu et la rencontre.

    Naître, c'est quitter son abri,
    C'est essuyer le vent de face
    Et porter le soleil sur son dos.
    Naître, c'est avoir trop froid
    Et trop chaud.
    Naître, c'est n'avoir plus d'autre maison
    Que le passage...

    Jean Debruynne

    Source Salésien CoopBelSud (merci Franz)


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  • Le consentement au mariage peut être « faussé » par le « désert des valeurs » et être nul du point de vue sacramentel, explique Mgr Pinto.

    Mgr Pio Vito Pinto, doyen du tribunal apostolique de la Rote romaine, tribunal d’appel pour les cas de nullité matrimoniale, est en effet intervenu lors d’une journée de formation à la pastorale familiale organisée sur le thème « Discernement et accompagnement des cas de nullité matrimoniale » par la Conférence épiscopale espagnole et la faculté de droit canon de l’université ecclésiastique espagnole San Damaso de Madrid, les 28 et 29 novembre 2016, en présence de l’archevêque de Madrid, grand chancelier de l’Université, Mgr Carlos Osoro Sierra, créé cardinal le 19 novembre 2016.

    Mgr Pinto a présenté, le 28 novembre, à 12h, la réforme voulue par le pape François, dans deux motu proprio, en parlant du « Nouveau procès en nullité matrimoniale dans le contexte de l’attention pastorale pour les mariages en échec : les apports du pape François »  (« El nuevo proceso de nulidad matrimonial en el contexto de la atención pastoral a los matrimonios fracasados: las aportaciones del Papa Francisco »).

    Le désert des valeurs

    Répondant aux questions des participants, Mgr Pinto a notamment fait observer que très peu de gens recourent aux tribunaux ecclésiastiques : le pape a demandé que leur accès soit facilité. Il a souligné que le travail des tribunaux est pour le pape « pastoral », c’est pourquoi, avec une « expérience reconnue », l’évêque peut juger dans son diocèse et « il répond devant Dieu », a précisé le canoniste : « Les évêques sont avec Pierre, en communion… Ils doivent être attentifs à ne pas abuser de leur pouvoir ».

    Il a aussi souligné, à propos de la présence ou non d’un expert, que « ce qui fait la nullité du mariage ce n’est pas l’expertise, ce sont les faits », la « vérité factuelle » : donc on peut déclarer un mariage « nul » si l’on a ce que Pie XII appelle la « certitude morale », « l’exclusion de tout doute raisonnable ». Et comme tous les tribunaux n’ont pas la possibilité de faire des « expertises », ce qui compte, ce sont les « faits ».

    On lui a soumis un exemple et Mgr Pinto a répondu en évoquant la « fragilité psychique » des jeunes actuellement : cela fait partie des faits qui relèvent du procès « bref ».  Les questions à se poser sont, entre autres : « quelle est la perpétuité du lien ? » : « il faut enquêter sur ce désert des valeurs ». Le fait qu’il y ait de si nombreux divorces montre que « notre civilisation ne comprend plus les liens ». Donc, il ne s’agit pas de « faire les choses faciles », mais de prendre en compte « la réalité actuelle ». Il inviait à « étudier » chaque cas, pour vérifier ce qu’il appelle la « fausseté du consentement ». On se trouve par exemple face à des personnes qui « ne savent même pas qui est le Christ ». Il citait le cardinal Ratzinger qui, il y a des années déjà, évoquait ses doutes sur les mariages contractés quand la foi manque. Pour Mgr Pinto c’est « une circonstance factuelle déterminante », avec la question du lien : « quel était leur concept de stabilité et de permanence du lien indissoluble ? »

    Il a fait observer que « la fragilité psychique, psychologique est une circonstance » qui se joint souvent à un « état de perte de la foi ». Dans ces cas le consentement est « faussé »  par « cette circonstance du désert de la foi, du désert des valeurs ». Et cette « fausseté induite du consentement », du fait de la fragilité de l’homme, de la femme et du « désert des valeurs » entraîne une « simulation induite, partielle ou totale du mariage », et par conséquent sa nullité.

    Une Eglise de communion

    A propos de la réforme du pape François Mgr Pinto a insisté sur le fait qu’elle part d’un point de vue « ecclésiologique », un « aspect fondamental de l’enseignement du pape François » qui s’inspire de Vatican II et de deux papes de Vatican II, Jean XXIII et Paul VI. Et en deux ans, deux synodes sur le même thème, ordinaire et extraordinaire : unique ! Et une consultation des Eglises locales ! Une « expression capillaire synodale », consultation des Eglises, des fidèles, qui ont « vécu la synodalité », c’est « historique » : c’est la première fois que cela se produit pour un document papal. Il a souligné « l’esprit de synodalité » de l’ecclésiologie du pape François, qui est du « baume » pour les fidèles « blessés » ou « mis à l’écart ». Il invite à ne pas créer de « murs » – « un péché grave » – mais à avoir un grand sens de la « responsabilité » : pour que cette « de paix » qui « recrée les tissus », bienfaisante arrive jusqu’aux fidèles. Ce n’est pas seulement une « méthode » : le pape croit dans cette « collégialité épiscopale », et la synodalité – qui est « à l’origine des motu proprio et de la réforme » – est « l’âme de la collégialité » et inclut les paroisses. Il faut que cette synodalité arrive aux « destinataires » : les « fidèles ». Le pape croit dans cette « force » la synodalité.

    Un évêque du Nord de l’Europe parlait au synode, de deux « portes du Temple » : celle qu’il appelait la porte du « tsunami des nouveautés » (désignant ainsi les motu proprio du pape François) et celle des « divorcés remariés qui reçoivent la communion ». Il y a eu « un grand silence », désapprobateur. Car, le tsunami, c’est actuellement la foi et les mariages religieux qui disparaissent, a fait observer Mgr Pinto citant le père François-Xavier Dumortier sj au synode : voilà le « désert de la foi ». Mais le Pape sur ce point « a eu la majorité des deux tiers », a-t-il dit, citant Ignace d’Antioche comme à l’origine de cette réflexion sur la synodalité.

    Mgr Pinto a fait observer que l’on doit affronter dix siècles de puissance juridique, qui a « alourdi » la vie des baptisés en donnant une « vision juridique de toute chose ». Il parlait, dans ce contexte, d’une « Révolution copernicienne » de Vatican II qui se reflète dans le Code de droit canon de 1983 où l’Eglise est comprise « comme mystère ».

    Il a aussi fait remarquer que le second millénaire chrétien a « tout appesanti » par cette vision juridique : or, si le droit est un « vêtement nécessaire », il n’est jamais « essentiel ». Saint Pie X lui-même avait demandé que les procès matrimoniaux se fassent « dans les diocèses », et que le recours à Rome soit une « exception ».

    Au synode, certains cardinaux avaient souhaité un nouveau document du pape sur le mariage. La majorité a dit « non » par ce que cela a déjà été fait « complètement » par  les papes du XXe : Casti connubii (Pie XI), Paul VI, Jean XXIII, Benoît XVI. Mais le pape a écrit une exhortation apostolique qui constitue une « application », des indications sur « comment appliquer » cet enseignement : c’est la « synthèse » opérée par le pape François.

    Or, quelque cardinal a « du mal» avec le pape François : Mgr Pinto a fait allusion à l’intervention de quatre cardinaux « semant le doute » sur l’enseignement de l’exhortation apostolique post-synodale « Amoris laetitia » : il voit un « grave scandale » dans le fait que ces quatre cardinaux sèment en fait le doute sur le travail de deux synodes, un « extraordinaire » et un « ordinaire » (2014-2015), dans une lettre publiée dans différents media.

    Le pape « n’a pas répondu directement » aux « quatre cardinaux », a précisé Mgr Pinto, mais « indirectement » en disant qu’ils « ne voient que blanc ou noir, alors que dans l’Eglise, il y a des couleurs » : c’était en s’adressant à la 36e Congrégation générale des jésuites, le 24 octobre 2016.

    La clef, c’est le discernement

    Le pape faisait alors remarquer devant ses confrères la nécessité du « discernement » : « Dans le domaine moral, il faut procéder avec une rigueur scientifique et avec l’amour de l’Église et du discernement ». Mais, a encore fait observer le pape, « nous sommes assez fermés, en général, au discernement ». Et de dénoncer « la carence du discernement dans la formation des prêtres. (…) Aujourd’hui, dans un certain nombre de séminaires, s’est instaurée à nouveau une rigidité éloignée d’un discernement des situations ». « Ceci me fait très peur », a insisté le pape qui a appelé à ne pas concevoir la morale dans le sens « casuistique » du « blanc ou noir », du « légal ». Comme une certaine morale du siècle dernier où « tout l’environnement moral était restreint au ‘on peut’, ‘on ne peut pas’ (…). C’était une morale très étrangère au discernement ».

    La clef d’Amoris Laetitia, c’est « le discernement » : il n’y a « rien à changer », a renchéri Mgr Pinto. C’est l’évêque le « maître », c’est lui qui a  la « responsabilité », « avec les prêtres » : « obéissance et communion », pour conduire au « salut des âmes ». Il n’y a « aucun danger ».

    Il a insisté sur le rôle des prêtres : « Les deux synodes ont placé beaucoup d’espérance en vous, les curés, pour l’avenir de l’Eglise », recommandant « l’osmose » entre « Pierre », les évêques, les prêtres et les diacres, les enseignants, l’Eglise locale, pour « construire », sans jamais être « déconnectés » les uns des autres.

    Il a mis en garde contre la tentation d’une « multitude de compromis pastoraux » à l’instar de la tentation du liturgiste d’être « rubriciste » et du canoniste d’être « légaliste ».

    « Nous devons être diaconie, service », a-t-il rappelé : nous ne devons pas « commander au Pape », cela « arrive » – « nous sommes des hommes » – et quelqu’un peut ne pas se « sentir en communion avec le Pape » mais « le pape a de la patience ».

    Si la communion est forte, les abus diminuent

    Quelque dicastère a dit : « attention, avec la mise en œuvre, attention aux abus ». « Au synode, a souligné Mgr Pinto, une chose a été claire, c’est qu’il y a toujours eu des abus dans l’Eglise, parce que nous sommes humains. Les abus n’ont donc pas été introduits par l’ecclésiologie de François. C’est un état de fait incontournable. Mais alors, comment combattre les abus ? ». L’évêque, a-t-il rappelé, « n’est jamais au-dessus de Pierre, mais avec Pierre et sous Pierre » : « Si la communion est forte, les abus diminuent. »

    Dans les Caraïbes, des personnes qui sont en union de fait, des divorcés, et vont recevoir l’eucharistie : comment est-ce que je peux dire, à Untel : « vous, vous ne pouvez venir » ? Même dans les paroisses romaines, le diocèse de François : que faire ? Faire des « prisonniers » aux portes de l’église ? Dans un grand diocèse, un évêque et son auxiliaire ont raconté leur solution : « Nous nous sommes mis à confesser les fidèles pour effectuer le discernement d’Amoris Laetitia. » On peut dire à quelqu’un « attends », pour pouvoir lui indiquer un « processus de pénitence » : « c’est difficile, mais il y a déjà ce discernement ». Mgr Pinto insistait : « Il faut faire ce discernement : c’est la clef du ch. 8 de Amoris Laetitia. » « Le remède aux abus, c’est dans Misericordiae Vultus 4 », a-t-il ajouté.

    Il a rappelé le devoir des évêques d’aller « chercher les catholiques baptisés qui ne viennent pas à l’Eglise » et ils sont « la majorité ».

    Un appel à la conversion

    Parlant en italien, traduit en espagnol de façon consécutive, ou bien directement en espagnol, Mgr Pinto a exprimé son admiration pour la simplicité du pape François qui s’est rendu au tribunal de la Rote romaine, au palais de la Chancellerie, accompagné seulement de deux hommes de la sécurité, lors du cours de la Rote pour les nouveaux évêques, le 18 novembre dernier.

    Lui-même avait alors évoqué devant le pape l’histoire du palais de la Chancellerie et l’origine du nom de la « Sala Riaria ». Le cardinal Riario, nommé à 17 ans, avait gagné, à 20 ans, aux jeux de hasard, en une nuit, 150 000 ducats d’argent, c’est avec cette somme gagnée au jeu qu’il a construit le palais de la Chancellerie. Trois scandales : la jeunesse du cardinal, les jeux de hasard et l’énormité de la somme gagnée. « Plus grave encore », ajoutait Mgr Pinto, il complota la mort du pape Léon X Médicis, avec deux autres cardinaux.  Ils furent emprisonnés au Château Saint-Ange. Le plus pauvre mourut, les autres payèrent pour leur libération : Riario dut payer 500 000 ducats, et pour cela léguer au Siège apostolique son palais de la Chancellerie. Scandale là aussi souligne Mgr Pinto. Il a mentionné ces scandales du XVIe siècle, avant de faire observer que Luther se trouvait à Rome à « en ces jours-là », ce qui rendit la situation « plus tragique encore » : « Il habitait à deux cents mètres du palais de la Chancellerie, et en tant qu’Allemand – les Allemands ne plaisantent pas  (…) – il voyait ce que ces cardinaux faisaient. Il s’enfuit de Rome bouleversé, par cette Rome papale, cette Rome scandaleuse, bouleversé. Et quelques mois après, il afficha ses thèses à Wittemberg. » C’est pourquoi Mgr Pinto a invité les baptisés à la conversion : « Quand le pape dit, à Lund que la Réforme protestante a, dans l’Eglise catholique, une grave faute morale, c’est une vérité historique peu connue. Donc nous devons le confesser (…). L’impulsion, Luther l’a prise devant cette Rome scandaleuse, peu chrétienne. » Un appel à la conversion.

     

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  • Il y a une quinzaine de jours, le 21 novembre 2016, nous nous sommes retrouvés pour la deuxième rencontre du parcours "Tu es précieux aux yeux de Dieu".

    Le temps météo a permis de prendre la température de ce que nous avions vécu le mois écoulé, avec comme en octobre des icônes contrastées :

    Réunion du 21 novembre 2016

     

     Du soleil

      • pour l'énergie qui revient et le plaisir des activités réalisées (comme l'origami) ;
      • pour les peurs dépassées et le fait de réussir à se mettre dans une situation très en lien avec le passé en en sortant grandie ;
      • pour des temps d'échanges privilégiés avec des proches et de bonnes nouvelles des enfants ;
      • pour des moments vécus sur les projets pour lesquels nous sommes investis, notamment lorsque cela se fait au sein d'une équipe solidaire ;
      • parce que l'accompagnement par des professionnels n'est plus nécessaire et qu'on tient de nouveau debout ;
      • pour la gratitude de s'être programmée en mode optimiste.

     

    Des nuages, petits ou gros

      • parce que des engagements bénévoles pèsent et qu'il faut apprendre à se protéger, tout en les tenant jusqu'à pouvoir passer le relais ;
      • parce que les soucis financiers sont le lot, de manière plus ou moins prégnante, de chacune et chacun ;
      • parce que nous avons parfois des attentes (trop) importantes par rapport à certaines personnes et sommes donc surpris ou déçus de leurs réactions ;
      • parce que nous sommes parfois démunis face aux refus de nos enfants, quand bien même nous souhaitons plus que tout les aider ;
      • parce qu'il est difficile de voir ses enfants fragilisés, ou habités par des peurs sans pouvoir les rassurer, surtout si cela est activé par l'autre parent ; ou d'accepter que les indications de soins des professionnels soient contestées et donc non suivies (par l'enfant lui-même ou par l'autre parent) ;
      • parce que le temps manque pour tenir tous les engagements ;
      • parce que la fatigue pointe le bout de son nez avec les journées courtes ;
      • parce que les procédures s'éternisent.

    Nous sommes ensuite entrés dans le thème de la seconde rencontre :

    Réunion du 21 novembre 2016

     

    La lecture de la situation du thème nous a amené à y apporter des modifications :

    • la notion de responsable nous a paru plus pertinente que celle de pécheur qui induisait de la culpabilisation : Il est difficile de consentir à sa fragilité, mais y consentir, n'est-ce pas quelque fois aussi se reconnaître responsable ?
    • le lâcher-prise est une expression peut être plus contemporaine (voire à la mode de l'abandon) : Le lâcher prise est la réponse à la tendresse de Dieu.

    Comme j'ai tardé à réaliser le compte-rendu, je ne poserai ici que les mots clés dont j'ai pris note lors de notre riche rencontre., où nous avons relu comment Dieu nous a déjà invité et nous invite encore à aller de l'avant.

    Par quelles étapes mes fragilités m'ont-elles fait passer ?

    • une longue étape de larmes (deuil)
    • un épuisement par rapport à tout ce qui a été porté et assumé
    • une longue dépression, vallée de l'ombre et de la mort
    • une hospitalisation pour dépression réactionnelle

    Y a-t-il eu un moment particulier ou un événement qui m'a aidé à rebondir ?

    • pour beaucoup ce sont plus des habitudes du quotidien qui ont été un secours :
      • l'assurance de l'amour de Dieu envers et contre tout : "Je te fais confiance. Aie confiance en toi. Sois toi-même."
      • la force de l'écriture, pour consigner les émotions du jour, les bonheurs ... Pour certain cette voie n'est pas possible car les mots prennent le pouvoir la nuit, au risque d'insomnie
      • l'apport des activités physiques : le sport, la marche dans les bois
      • l'importance du quotidien et de devoir s'y tenir, pour ne pas lâcher pied
      • la contribution des fils rouges et des messages transmis qui éclairent et aident sur le chemin
    • mais pour trois d'entre nous au moins ce sont aussi clairement des événements qui ont servi de déclencheurs ou qui ont facilité l'envie de reprendre vie :
      •  pouvoir partir sur le chemin de Saint Jacques de Compostelle l'année de la séparation puis vivre une session Bethasda
      • les paroles qui rejoignent, et qui jalonnent no chemins comme les cailloux blancs pour le petit Poucet, celles qui nous aident à vivre plus sereinement et à trouver notre place
      • les rencontres fortuites d'une cousine de cousin rayonnante d'optimisme et les partages avec mon accompagnatrice spirituelle et le prêtre lors des célébrations de réconciliation ont été beaucoup plus forts / porteurs que les autres accompagnements

     

    Quels messages Dieu me donne-t-il quand je relis la Parole de la naissance de Jésus et de la fuite en Égypte ou de la traversée du désert ?

    • Joseph et Marie comme les migrants d'aujourd'hui. Il n'y a pas de place pour eux ...
    • La joie d'abord pour les parias (les bergers) donc pour les humbles.
    • Fuir devant la mort, en écoutant les songes. Le bien co-existe avec le mal, s'y enracine (cf. mort des enfants de moins de 2 ans)
    • dans l'Exode, chacun ne recueille que ce qu'il peut manger (16,18)

    En quoi la fragilité pourrait-elle être un chemin pour rencontrer Dieu ?

    • l'épreuve rend plus sensible ; elle force à creuser en nous, gratter la boue et trouver la source d'Eau vive ;
    • la traversée de la fragilité permet de cultiver la gratitude et d'adopter une autre vue sur les choses : Tout luit de l'éclat de Dieu à qui sait regarder
    • Dieu est fragile. La fragilité appelle à l'humilité et donc à une meilleure écoute et ouverture
    • la fragilité rend humain

    Marie-Aude

    PS : Nous nous retrouvons le lundi 19 décembre prochain à 20h15 sur le thème de Noël, partager la joie de la fragilité.

    Comme lors de la séance de l'an passé sur la Miséricorde et le pardon, je propose que nous apportions à la crèche (que j'espère réussir à créer d'ici là) :

    • les fragilités que nous voulons confier au Pauvre de Bethléem (sur des silhouettes de personnages de 10 à 15 cm de haut)
    • une citation (biblique ou autre) qui nous met en vie (sur des coffres de roi mages)

    Nous pourrons aussi partager ce qui dans l'art nous parle de Noël et de la fragilité (une œuvre d'art, un chant ...).

    Je vous laisse d'ores et déjà ce texte de Jean Vanier :

    Jésus, ouvre mes bras

    Oui, Jésus, ouvre mes bras pour laisser paraître mon cœur nu, dépouillé, sans défense ...

    Pour que l'Esprit saint le transforme en un cœur de chair qui sait aimer et qui se laisse appeler vers ces noces éternelles ...

    Ouvre mes bras pour que j'accueille sans cesse et sans peur tes frères mes frères ...


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  • Tant qu’on refuse de pardonner, on maintient volontairement un lien très fort avec la personne qui, selon nous, nous a fait du mal.

    Tant que nous ne pardonnons pas, nous rétrécissons notre capacité à aimer véritablement. Nous asséchons notre cœur en gardant rancune.

    Tant que nous en voulons à l’autre, c’est à nous que nous faisons du mal. Pas à l’autre.

    Pardonner ne signifie pas cautionner le geste que l’autre a commis ; cela ne veut pas dire que nous oublions ce qui a été fait ; cela ne signifie pas que ce n’était pas grave ce qui s’est passé.

    Non. Pardonner, cela signifie que je m’aime assez pour me libérer des liens qui m’unissent à l’autre par mon manque de pardon. Cela signifie que je choisis de ME libérer de ce qui entrave mon bonheur. Cela signifie que dorénavant, ce qui s’est passé ne conditionnera plus mon présent pour m’empêcher d’être heureux, d’être bien.

    Pardonner c’est voyager léger. C’est faire preuve de maturité. C’est prendre le dessus sur notre ego qui refuse de pardonner tant que justice n’a pas été rendue, selon lui. Si on écoute notre ego dans ces cas-là, nous signons un passeport pour le malheur pour le reste de notre vie. Car notre ego refuse de pardonner, puisqu’il est toujours dans le jugement.

    Peu importe l’ampleur de la faute, peu importe son occurrence, peu importe notre douleur initiale, si nous ne pardonnons pas, nous ne nous libérons pas. Et nous restons coincés au moment où ces événements se sont produits, continuant de nous faire souffrir dans le présent pour ce qui fait déjà partie du passé, mais que nous maintenons actuel en alimentant notre rancune, en revivant inlassablement les mêmes événements, en les racontant, en nous identifiant à eux. C’est ce que vous avez envie de vivre pour le reste de vos jours ?

    Vous aimerez-VOUS assez pour vous libérer de ce qui vous empêche d’être heureux ? Ou laisserez-vous votre rancune détruire le reste de votre vie ?

    J’ai coaché des milliers de personnes dans ma vie. Le pardon est un thème central de la majorité des démarches d’accompagnement. Et je n’ai JAMAIS rencontré quelqu’un qui avait regretté d’avoir pardonné.

    Évidemment, on ne doit pas rester dans ce qui nous fait souffrir ni tolérer l’intolérable ; nous sommes mieux de nous éloigner de tout ce qui est toxique pour nous ; on est plus sage si on évite les personnes qu’on sait qui pourraient nous blesser à nouveau. On ne retourne pas se jeter dans la gueule du loup !

    Et pardonner ne signifie pas renouer avec qui nous a fait mal.

    Quand on pardonne, pour de vrai, avec le cœur, on se libère du poids le plus lourd que nous puissions porter dans notre vie.

    Prenez une roche pour chaque personne à qui vous refusez encore de pardonner, pour chaque événement. Traînez ces roches avec vous partout durant au moins 24 heures : quand vous mangez, quand vous dormez, quand vous vous brossez les dents, quand vous allez travailler, quand vous prenez votre bain, quand vous marchez, vous traînez toujours ces roches avec vous. Au bout de la journée, vous serez épuisés de porter votre sac rempli de roches tellement lourdes qu’elles ne vous donnent plus le goût d’avancer.

    Et bien c’est exactement ce qui se produit au niveau spirituel : tout ce que vous refusez de pardonner, ce sont des roches que votre âme traîne continuellement, ce qui lui enlève à elle aussi le goût d’avancer, ce qui la rend lourde et l’épuise. Vous vous surprenez de stagner dans votre vie ? Vous trouvez que certains aspects de votre vie vont mal ? Alors qu’avez-vous à pardonner ? À vous ? Aux autres ?

    Vous seul détenez la clé de votre bonheur : le Pardon.

    Vous voulez vivre libres et heureux ? Cela se résume en un seul mot : PARDONNEZ !

    Diane Gagnon lu sur La solution est en vous


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  • « Ce qu’ils ont fait est un scandale très grave qui pourrait conduire le Saint-Père à leur retirer le chapeau cardinalice », a estimé Mgr Pio Pinto, la plus haute autorité de l’Église en matière de nullités de mariage, à propos des cardinaux qui mettent en cause les dispositions d’Amoris laetitia.

    Mgr Pio Vito Pinto durant une conférence de presse le 8 septembre 2015.  ZOOM

    Mgr Pio Vito Pinto durant une conférence de presse le 8 septembre 2015.  / Riccardo De Luca/AP

    Le doyen du tribunal de la Rote romaine a prévenu mardi 29 novembre les quatre cardinaux qui mettent en doute les dispositions d’Amoris laetitia contre le risque de se voir retirer le chapeau de cardinal.

    Le 14 novembre dernier, les cardinaux Walter Brandmüller, Raymond Burke, Carlo Caffarra et Joachim Meisner avaient rendu publics cinq « dubia » (« doutes ») à propos de l’exhortation apostolique Amoris laetitia et reprochant au pape de ne pas y avoir formellement répondu par « oui » ou « non ».

    > À lire : Amoris laetitia, quatre cardinaux écrivent leurs « doutes » au pape

    Le lendemain, dans le National Catholic Register, le cardinal Burke menaçait le pape d’un « acte formel de correction » contre ce qu’il considère comme de « sérieuses erreurs » dans le texte papal.

    Ces quatre cardinaux mettent en question « deux Synodes des évêques sur le mariage et la famille. Pas un mais deux ! Un Synode ordinaire et un Synode extraordinaire. On ne peut pas mettre en doute l’action de l’Esprit Saint », a mis en garde Mgr Pio Pinto en marge d’un colloque sur les nouvelles règles pour les nullités de mariage organisé par la Conférence épiscopale espagnole à l’Université Saint-Damase de Madrid.

    « Quelle Église défendent ces cardinaux ? », s’est interrogé le doyen de la Rote pour qui « le pape est fidèle à la doctrine du Christ ».

    « Un scandale très grave »

    « Ce qu’ils ont fait est un scandale très grave qui pourrait conduire le Saint-Père à leur retirer le chapeau cardinalice comme cela est déjà arrivé à certains moments dans l’Église », a-t-il continué.

    Au cours de sa conférence, Mgr Pinto a aussi souligné que, si le pape n’a pas répondu directement aux quatre cardinaux, il leur a répondu « indirectement » : « il leur a dit qu’ils regardaient seulement en blanc ou noir alors qu’il y a, dans l’Église, des nuances de couleurs ».

    Le doyen de la Rote, la plus haute autorité de l’Église pour juger des nullités de mariage, faisait référence à l’entretien que le pape a accordé vendredi 18 novembre à Avvenire, le quotidien des évêques italiens.

    « Quelques-uns – pensez à certaines réponses à Amoris laetitia – continuent à ne pas comprendre, c’est soit blanc soit noir, alors que c’est dans le flux de la vie qu’il faut discerner. C’est ce que nous a dit le concile », avait insisté François.

    > À lire : « Il faut un siècle pour absorber un concile, nous en sommes à la moitié », affirme le pape François

    En rendant publique leur lettre au pape, ce qui ne se fait habituellement pas à Rome, les quatre cardinaux avaient assuré remplir « un devoir précis », arguant du canon 349 du Code de droit canonique qui leur confie, selon eux, « la mission d’aider le pape dans le gouvernement de l’Église universelle (...), y compris lorsqu’ils agissent individuellement ».

    Or ce canon 349 n’autorise les cardinaux à « assister » le pape « collégialement quand ils sont convoqués en corps pour traiter de questions de grande importance » ou « individuellement (…) par les divers offices qu’ils remplissent », à savoir les fonctions officielles que le pape leur a confiées, ce qui n’est pas le cas de ces quatre cardinaux mis à l’écart.

    Cas rares de retrait de la dignité cardinalice

    De son côté, le P. Antonio Spadaro, directeur de la revue jésuite de référence La Civiltà cattolica et proche du pape, a rappelé sur CNN que « Amoris laetitia a créé un débat ouvert et intéressant dans l’Église catholique grâce au pape François, un pape qui ne bloque jamais le dialogue, s’il est loyal et motivé par le bien de l’Église ».

    « Le cas, toutefois, de ceux qui utilisent les critiques pour d’autres motifs ou poser des questions en vue de créer des difficultés et des divisions, est bien sûr différent », a-t-il insisté.

    Les cas de retrait de la dignité cardinalice sont relativement rares. En 1926, le cardinal français Louis Billot avait ainsi été forcé de renoncer au cardinalat par Pie XI dont il critiquait la condamnation de l’Action française.

    En mars 2015, le pape François avait aussi accepté la renonciation « à ses droits et prérogatives cardinalices » du cardinal Keith O’Brien, archevêque émérite d’Édimbourg, mis coupable de « comportements sexuels indécents » à l’encontre de séminaristes. Il gardait toutefois formellement le titre de cardinal mais renonçait à participer au conclave.

    Nicolas Senèze, à Rome (avec Religion Confidencial et CNN) - Source La Croix

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