• La météo du groupe est plutôt mauvaise. La procédure judiciaire et la masse d'émotion qu'elle génère affecte une grande partie des participants.

    Nous avons travaillé sur le thème de la rencontre.

    Aller à la rencontre des autres

    Le bénéficie du groupe, des visages connus, une communauté qui partage à la fois mes soucis, mes peines et mes joies.

    Partage d’expérience, possibilité de se mettre à la place de l’autre, de témoigner, d’être utile à l’autre.

    Lieu de confiance, lieu clos, cocooning, lieu où on se sent bien, en sécurité.

    Rencontre programmée, attendue, espérée, préparée, on se prépare à cette rencontre car il n’y a pas de surprise, on sait où l’on va.

    Aller à la rencontre de Jésus

    La rencontre est plus personnelle, plus intime et plus vraie encore.

    Aller à la rencontre de Jésus dans son eucharistie, chaque semaine, en bénéficiant des sacrements qui sont autant de dons du Père pour ses enfants.

    Aller à la rencontre de Dieu en méditant sa Parole, tous les jours, liturgie des heures, méditation des psaumes, mais aussi en se mettant face à un tableau, en écoutant une musique sacrée, en humant les parfums d’un jardin et en rendant grâce pour la création.

    Et je vous ouvre une piste, pourquoi ne pas organiser une recollection et bénéficier tous en même temps d’un message plus personnel.

    Voici ce qu'a été notre rencontre. Les prochaines sont fixées au 18 mai et 15 juin prochains.

    Thierry


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  • Chacun d'entre-nous s'engage à :

    • Oser un regard bienveillant sur chaque personne du groupe
    • Utiliser le "je"
    • S'exercer au non-jugement et à la non-solution pour l'autre
    • Respecter les horaires et la confidentialité
    • Risquer sa parole et accueillir celle de l'autre
    • Poser des questions
    • Reformuler ce qu'il a compris

    Et ce faisant, enrichir le groupe de sa présence fraternelle en s'autorisant à être lui-même.


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  • Après un temps de prières où nous avons écouté :

    • l’Evangile de Saint Matthieu (11 25-30), choisi par Thierry pour cette première rencontre en raison de l’invitation à confier à Dieu les choses lourdes à porter de nos vies
    • la prière à Marie de Saint Bernard que Thierry nous a transmis ce 17 décembre

    Nous sommes revenus sur la journée du 18 octobre 2014 avec le père Guy de Lachaux.

    Les réactions sont très positives. Les participants notent une ouverture de l’Eglise aux souffrances morales des personnes en situation de divorce ou de séparation. « Ça fait plaisir de voir une Eglise comme cela ». Certains sont venus en curieux, pour voir et ont été agréablement surpris. Par contre, une personne dit qu’elle ne s’imaginait pas un seul instant que cette rencontre allait raviver une douleur qu’elle croyait enfouie. Elle mesure mieux le besoin de rencontres régulières. Le 18 octobre lui a permis de se sentir femme vivant une situation difficile mais non plus victime.

    Il faut arriver à relire ce qui a été vécu dans sa vie.

    Face à une situation de rupture conjugale, la personne concernée ressent une sorte de culpabilité liée tant à sa situation propre qu’à son statut vis-à-vis de l’Eglise. Or lors de la réunion, chacun s’est senti porté par le reste du groupe, il n’y avait pas de culpabilité, chacun se sentait aimé. Ce respect et cette vraie écoute ont apporté force aux participant(e)s.

    Une personne venue en militante, pour faire bouger les limites, s’est sentie accueillie comme divorcée. « Comme il y avait de la bienveillance, on ressentait la bienveillance. »

    Une autre est agréablement étonnée de trouver tant de force, à travers ce qui a été dit et partagé même si, personnellement, ce fut pénible pour elle. Mais la chaleur au sein de l’Eglise était perceptible. Alors qu’elle pensait être rejetée par l’Eglise, elle s’est sentie accueillie et si elle est en vie aujourd’hui, c’est grâce à cet accueil.

    Le groupe a fait l’expérience de l’avancer ensemble. Choisir la vie n’est pas intuitif. Cela nécessite un effort individuel et un renoncement. A écouter l’histoire de l’autre, à partager sa peine, on atténue la sienne. Par bonheur, à travers l’histoire partagée des frères, on reçoit des grâces.

    Le rappel des étapes du deuil, ne fut pas inutile. Une personne confiait qu’elle n’avait jamais fais ce lien avec le deuil. Et pourtant, la douleur ravivée a montré que certaines étapes n’avaient pas été accomplies. Il lui reste donc un chemin à parcourir.

    La place de la foi, dans le processus de deuil, est très importante. Vivre en groupe cette foi, partager un accompagnement a permis à une autre personne, de ne pas sentir jugée. Elle a eu la chance d’avoir en face d’elle, une Eglise bienveillante.

    Les précisions données sur la position de l’Eglise, quant à la situation des personnes divorcées ou en situation de séparation, apaisent. Ne pas être hors la communion rassure. Le groupe a souligné l’importance du ministre ordonné qui rappelle la signification profonde des sacrements.

    Les personnes présentes se sont exprimées sur le refus de la communion de la part de certains pasteurs. C’est un acte public, qui stigmatise et juge. Chacun se pose la question pour avancer ensemble vers plus de bienveillance avec beaucoup d’humanité dans les gestes posés.

    Le divorce est devenu une banalité. Chaque personne concernée est entrainée dans ce mouvement de foule. Mais bien trop souvent, la dimension humaine, singulière de chaque personne, n’est pas prise en compte. Et cette situation est d’autant plus douloureuse quand on a une représentation « idyllique » du mariage et notamment du mariage chrétien.

    Le groupe a décidé de se retrouver à raison d’une fois par mois, le troisième lundi du mois de 20h30 à 22h30. Chacun pourra venir à 19h00 pour partager un repas tiré du sac, avant la réunion.

    La prochaine réunion est prévue le 19 janvier 2015 à 20h30 dans la salle St Bernard à Essey-les-Nancy.

    Jean-François préparera un gâteau et Brigitte préparera le temps de prière et l’animation.

    Il est convenu que ces rôles seront répartis entre les participants. Chacun pourra ainsi donner un ton plus personnel à chaque rencontre.


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  • Avec Marie-Laurence et Thierry, nous avons participé hier (22/11/2014) à la journée, organisée par la pastorale des familles du diocèse de Reims, temps de prières final excepté.

    Journée Les enfants face au divorce de leurs parents (22/11/2014 - Reims)Au menu : 

         - Café et brioche d’accueil, bienvenu après la route

       - Temps de carrefour, en 3 groupes, où nous avons chacun rejoint une salle pour échanger sur le plan de la conférence du père Jean-Marie Petitclerc (avec synthèse des remontées dont votre serviteur Marc pourra vous communiquer les fruits car son ordinateur fut précieux)

         - Repas partagé

         - Conférence du père Petitclerc, avec une petite pause pour que chacun puisse anonymement porter des questions par écrit puis ses réponses aux dites questions

    Temps de carrefour

    Marie-Laurence, Thierry et moi-même sommes chacun allés dans un groupe différent.

    Nous étions invités à dire ce qui nous posait le plus question au regard des thèmes listés ci-après :

    Journée Les enfants face au divorce de leurs parents (22/11/2014 - Reims)

     

    Nous étions 7 dans mon groupe :

    ·         2 hommes, animateurs de la pastorale des familles en direction des séparés, divorcés, remariés, parents ou proches de personnes traversant ces situations douloureuses

    ·         5 femmes, 4 ayant vécu récemment une séparation et 1 venue de Troyes car intéressée à double titre, de par son métier d’assistante sociale à la CAF et parce qu’elle était touchée par la problématique dans son entourage proche (sa présence a été très enrichissante)

    Nous avons principalement fait de l’écoute et du partage d’expérience sur les façons de communiquer au plus juste avec les enfants et petits-enfants concernés, bien qu’il semble que les petits-enfants restent moins affectés et que notamment dans les cas de réengagements les choses puissent être pour eux plus naturelle. Nous nous sommes également interrogés sur le conflit de loyauté, notamment en fonction de l’âge des enfants au moment de la séparation, des conditions du divorce et de son annonce, l’évolution au fil du temps …

    J’ai été marqué, comme Martine, l’assistante sociale avec qui nous avons poursuivi l’échange pendant l’apéritif par la culpabilité qui restaient à vif chez les 3 autres femmes dont la séparation / le divorce restait frais.

    Thierry pourra vous communiquer la synthèse des ateliers du matin, réalisée par les secrétaires de séance pendant que nous échangions tranquillement autour d’un apéritif. C’est par sa présentation qu’a débuté l’après-midi, permettant de lancer, après un rappel succinct du parcours de Jean-Marie Petitclerc, sa conférence.

    Conférence du père Jean-Marie Petitclerc

    En introduction, comme en conclusion d’ailleurs, soucieux de ne blesser personne, le père a rappelé la singularité de chaque situation et la souffrance sous-jacente. Il a demandé pardon pour toute parole qui serait maladroite, et nous a invités à réagir en tant que de besoin. Par ailleurs, au cours de l’exposé, il n’a pas hésité à prendre des exemples dans un autre cadre qu’il connaît bien également, l’éducation des enfants volet éducation nationale afin de dépassionner le débat.

    Il a débuté en nous présentant la philosophie de son association Valdocco, fondée en 1995 à Argenteuil (95) et qui vise à rejoindre l’enfant dans ses 3 champs de vie (famille, école et cité). Pour se faire, un soutien à la parentalité est organisé, basé sur des groupes de paroles et des services de médiation familiale. Cet appui se base sur 3 grandes étapes : communiquer / gérer (la situation) / accompagner l’après. Ce sont ces grandes étapes, dans le cadre d’un divorce, sur lesquels Jean-Marie Petitclerc est ensuite revenu de manière plus détaillée.

    Le divorce, s’il est un tsunami dans la vie des parents comme nous l’avons vu lors de notre rencontre avec le père Guy Delachaux, est également un ouragan pour un enfant. L’éclatement de la cellule familiale constitue pour lui un véritable traumatisme.

    C’est pourquoi il importe de ne jamais banaliser le divorce, même si son occurrence augmente dans la société. Il faut aussi et surtout veiller à rassurer l’enfant : si ses parents ne s’aiment plus, le lien parent – enfant est lui un lien d’éternité.

    Journée Les enfants face au divorce de leurs parents (22/11/2014 - Reims)

     

    Communiquer : une nécessité

    Il est primordial de parler du conflit pour ne pas culpabiliser l’enfant, mais ces échanges doivent respecter la place de chacun (adulte versus enfants).

    Il ne faut pas instrumentaliser l’enfant dans le conflit, qui est un conflit d’adulte.

    Il importe de respecter l’intimité du couple et de ne pas y mêler l’enfant, ce qui est parfois plus facile en présence d’un tiers.

    Gérer le divorce

    Il ne faut jamais placer l’enfant dans un conflit de loyauté. Au contraire, il faut sauver la place de parent de l’autre, se réjouir des moments partagés par l’enfant avec l’autre parent.

    Il ne faut pas attendre que l’enfant dise du mal d’un parent pour se faire aimer de l’autre.

    Sécuriser l’enfant

    La priorité reste de sécuriser l’enfant :

    ·         la séparation ne change rien dans la relation parent-enfant

    ·         les enfants restent le fruit de l’amour des deux parents

    et de lui permettre de rester enfant.

    Responsabiliser l’enfant

    Il faut croire en l’intelligence, c’est-à-dire en la capacité d’adaptation à de nouvelles situations.

    Journée Les enfants face au divorce de leurs parents (22/11/2014 - Reims)

     

    Être juge, c’est être équitable, pas forcément égal. Les magistrats doivent toujours s’interroger pour savoir ce qui est bon pour l’enfant.

    La garde alternée n’est pas forcément la panacée car elle nécessite une communication pour qu’il y ait harmonie sur les règles de vie au quotidien.

    Il faut veiller à maintenir la communication au moment et après le divorce entre les deux parents. En effet, il est important de rester partenaires pour l’éducation de nos enfants, au risque de mener ces derniers à des conduites à risque afin d’obtenir de nous réunir (maladie, acte de violence).

                    Eg. Un enfant de 15 ans du foyer de Normandie commet un acte de violence grave dans le cadre d’un braquage raté. Cela ne colle pas du tout avec ce que le père Petitclerc connaît de l’enfant. Ce n’est qu’en voyant son sourire épanoui et sa décontraction une fois assis entre ces parents dans le bureau du juge qu’il comprend que l’enfant a fait tout ça pour voir ses parents réunis.

    Accompagner l’après

    Le ré-engagement des parents

    Il faut imposer le respect. Permettre à l’enfant d’exprimer son ressenti et ses difficultés, être à l’écoute. Pour cela, il est primordial de prendre du temps, en dehors du nouveau conjoint, pour échanger avec ses enfants :

    ·         pour faire tomber le cas échéant les obstacles qui n’en sont pas

    ·         en sachant respecter l’enfant

    La présence d’un tiers de confiance (parrain, marraine, oncle, tante …) est importante également à cette étape.

    Quant au nouveau partenaire, il doit s’inspirer des conseils donnés par le renard au Petit Prince :

    1.       ne pas se rapprocher trop vite

    2.       être présent, rapidement, pour que les enfants comprennent qu’ils peuvent compter sur nous

    3.       trouver la bonne distance

    Avec les enfants de l’autre, le couple devient garant du vivre ensemble. Les règles doivent être définies conjointement entre les deux adultes et imposées.

    Le bien-vivre ensemble est important entre les enfants issus des deux fratries mais il ne se décrète pas.

    Il ne faut pas mésestimer le risque de trahison que peut ressentir un enfant par rapport à son frère / sa sœur absent(e) s’il partage de bons moments avec les autres enfants. Cela doit là encore faire l’objet de vigilance et d’accompagnement.

    Il faut être vrai, c’est-à-dire accepter la singularité de chacun. Les enfants de l’autre ne seront jamais comme les nôtres (on est dans de la construction pas dans une relation d’éternité).

    De manière générale, on n’éduque jamais pareil un enfant. Si les principes et les valeurs restent identiques, la relation elle est différente et singulière. Les enfants sont aimés autant, mais de façon différente.

                    Eg. Un enfant valide prend 5 minutes pour faire ses lacets, son frère handicapé 30 minutes. Le temps d’attention et de présence des enfants à leurs côtés doit donc être différent et proportionné.

    L’éducation religieuse

    Le divorce peut conduire à une crise de la foi pour l’enfant ou l’adolescent concerné. Certains enfants ont tellement prié pour que leurs parents s’aiment toujours qu’ils rejettent complètement Dieu.

    Il faut là encore accepter cette crise puis aider l’enfant à cheminer.

    La première relation du bébé avec le monde est la « toute puissance ». Il faut donc que les parents rassurent puis cadrent. Le monde ne doit pas tourner autour de la satisfaction de ses besoins.

    Parfois les enfants se construisent une image de Dieu en négatif de toutes leurs limites et ils appellent Dieu au secours quand ils sont en difficulté. Dieu ne serait que l’instrument de leur volonté. La perspective doit être inversé afin qu’ils grandissent.

    Pour ces enfants, lors de leur première épreuve (deuil, divorce …), ils découvrent que cette image de Dieu ne fonctionne pas, ce qui est également un vrai bouleversement.

    Le Dieu de Jésus-Christ (le bébé de la crèche et le crucifié du calvaire) accompagne l’homme sur son douloureux chemin d’acceptation de la non toute-puissance.

    Il faut témoigner de Dieu miséricordieux, qui croit toujours en l’à-venir, en eux. Et qui est toujours avec eux, même au jour les plus sombres, quand il n’y a plus qu’une paire de trace de pas sur le sable et pas deux, quand Dieu nous porte dans ses bras.

    Là encore, il faut accueillir l’enfant, être à l’écoute de son ressenti et de son émotion.

    Il faut poser la différence entre le pardon et l’oubli. Le pardon c’est conserver les choses en mémoire mais ouvrir l’avenir

    Il faut aussi veiller à éviter de poser des étiquettes sur les gens : « tu as menti mais tu n’es pas un menteur. »

    Questions – réponses

    Je n’ai pas pu prendre en note les questions, car Jean-Marie Petitclerc ne les a pas lu intégralement avant de développer les différents thèmes ci-après.

    Faire le deuil

    Faire le deuil c’est passé du souvenir (passé) à la mémoire (qui va vers l’avenir) en faisant mémoire des beaux moments.

    Cohérence

    L’exigence de cohérence peut respecter la différence. Ce qui est important, c’est d’éviter de mettre l’enfant dans une situation où ce qui est bien pour le papa est mal pour la maman (ou vice versa).

    Il faut argumenter son choix sans porter de jugement sur les décisions autres. Il est important :

    ·         de ne pas porter de jugement de valeur sur l’autre parent

    ·         de dépasser le conflit par l’humour

    ·         d’aider l’enfant à se faire son opinion

    Quand le dialogue n’est plus possible (autre parent manipulateur …)

    Attention aux étiquettes. Les personnes peuvent changer, les relations sont susceptibles d’évolution.

    La règle fondamentale du dialogue est que chacun ne peut être remis en cause que par quelqu’un qui exprime pour lui de l’empathie.

    Il faut savoir dépasser le conflit de couple pour fonder une alliance comme parents pour le bien des enfants, toujours se recentrer sur eux lorsque des décisions sont nécessaires, et accepter des compromis pour eux.

    Éduquer, c’est faire sortir l’enfant du processus de toute puissance

    Il faut lui apprendre que ce n’est pas son ego qui domine.

    « Je te dis non, parce que je t’aime et que tu as du prix à mes yeux. »

    Cette conjugaison de l’amour et de la loi est fondamentale :

    ·         il n’y a pas d’amour sans loi, c’est-à-dire de respect de l’altérité de l’autre

    ·         et il n’y a pas non plus de loi sans amour

    C’est toute l’aberration de la mauvaise traduction du « Aime et fais ce que tu veux » de Saint Augustin. Qui a justifié les buchers des inquisiteurs. On aimait tellement les hérétiques que pour leur éviter de brûler en enfer ad vitam aeternam on les faisait griller un peu pour qu’ils puissent, avant de mourir, se convertir.

    C’est quand je sanctionne que je dois manifester le plus d’amour.

    L’enfant ne doit pas croire qu’être aimé c’est avoir un OUI à tout.

    L’enfant-médicament

    L’enfant de la tentative de la réconciliation est toujours un « mauvais plan ».

    Dès lors qu’il y a un autre enjeu que l’accueil de l’enfant (e.g. l’enfant réparateur), il y a danger.

    La mission d’un enfant ne doit pas être autre que celle de l’ouverture de la vie ?

    L’enfant ne peut pas être un confident de l’un ou l’autre des parents

    La maman ne peut pas jouer tous les rôles. Etre témoin d’amour et de loi est compliqué pour une seule est même personne : il faut fixer les règles et consoler ensuite à la foi. C’est difficile.

    Il est important de s’appuyer sur un parrain, un oncle, un chef scout …

    « Il faut tout un village pour éduquer un enfant. » comme dit le proverbe africain. Il faut donc s’appuyer sur des relais.

    Enfant et éducation religieuse

    On ne peut pas inscrire l’enfant dans un conflit de loyauté en inscrivant l’enfant d’office à une activité non cautionnée par l’autre parent.

    L’enfant peut risquer de se faire exclure de cette activité pour être loyal aux deux parents.

    Importance de l’appel aux tiers

    La relation duelle est toujours potentiellement dangereuse.

    La médiation est importante : 3 c’est beaucoup mieux que 2.

    Les témoins du mariage par exemple doivent s’autoriser à venir rappeler au couple ce jour du mariage quand les difficultés apparaissent.

    La médiation arrive toujours après, jamais avant.

    Séparation de la fratrie dans un divorce

    La distance n’a pas les moyens de couper la force du lien frère – sœur.

    Il faut éviter que le conflit parental devienne u conflit entre les enfants.

    Dans la mesure du possible, il faut permettre que la fratrie soit réunie pour des occasions, y compris quand cela ne cadre pas avec le cadre du jugement en vigueur.

    Pour aller plus loin

    Vous trouverez ci-dessous la bibliographie qui nous a été remise :

    Journée Les enfants face au divorce de leurs parents (22/11/2014 - Reims)

    Vous pouvez également commander à CDCE le n° 65 de juin 2011 consacré à cette thématique :

    Journée Les enfants face au divorce de leurs parents (22/11/2014 - Reims)

    Marie-Aude


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  • Pour l’Église la situation des personnes séparées ou divorcées est une préoccupation. Le synode sur la famille montre l’attention du pape pour les enfants de Dieu qui disent leur souffrance.

    La pastorale des familles du diocèse propose des rencontres en secteur. Il faut tenir compte, dans ces groupes, des situations des personnes de façon à permettre des groupes homogènes.

    Sur le secteur de Nancy Est, une première réunion se profile. Il conviendra que ce(s) groupe(s), en fonction des attentes ou des affinités de chacun, se forme(nt). Chaque groupe alors prendra ses marques. Le but est de permettre un lieu de partage pour choisir la vie.

    C’est en lien avec un temps de prières, c’est un temps d’Église.

    Les choix que je suis amené à faire aujourd'hui

    - chaque jour, j'essaie de vivre quelque chose

    - apprendre à accueillir l'imprévu de Dieu

    - c'est à partir de ma souffrance à ne pas avoir été écoutée que j'écoute les autres

    - je témoigne de la présence aimante du Christ dans ma mission à l'aumônerie des hôpitaux

    - refaire des liens

    - accepter la solitude

    - réajuster les choix professionnels

    - accepter de se laisser dépouiller (matériel et spirituel)

    - humilité de se laisser prendre en charge

    - très souvent ce sont des « non-choix » car on se laisse porter par le vent

    Les obstacles que je rencontre aujourd'hui

    - chaque divorce est un cas particulier

    - la position et le poids de l'Eglise-institution, une Église dirigée par des hommes (problème de la formation des prêtres sur ces questions). Une Église qui n'accueille pas toujours

    - le regard des autres et des chrétiens en particulier. En paroisse, les gens sont choqués, ils ne savent pas quoi faire, quoi dire

    - le poids de la religion qui empêche de partir, la peur d'être rejetée

    - le mariage à l'église est important, donc je ne m'autorise pas à aimer, à fonder un foyer

    - la culpabilité +++

    - le moteur de ma vie, c'est la peur

    - la solitude, ça pèse

    - la difficulté à s’ouvrir à l’inconnu (que représente la vie) – accepter la nouvelle donne

    Ce qui m'aide à choisir la vie

    - un temps sabbatique

    - l'importance des liens, des personnes qui soutiennent : famille-enfants et petits-enfants (à attention à ne pas leur faire porter ce que nous avons à assumer)-amis

    - la rencontre des personnes qui ont souffert mais font confiance

    - croire en l'homme, croire à l'avenir, qu'il y a une vie, que toutes les petites choses sont importantes

    - la résilience, le lâcher prise

    - l'écoute profonde de ce que l'on est en faisant abstraction du regard des autres, en s'acceptant telle que l'on est, rester ouvert, regarder - je commence à m’aimer

    - s'autoriser à redevenir soi et à reprendre le chemin, se re-personnaliser, se dire qu'on est une belle personne, qu'on est fécond, prendre soin de soi

    - les petits bonheurs

    - il y a dans l’Église ceux qui appliquent la règle et ceux qui permettent autre chose

    - l’Église a été très proche de moi, des gens m'ont vraiment accompagnée

    - le travail, notamment pour celles qui avaient arrêté pour s’occuper des enfants, qui permet de retrouver une joie de vivre, qui donne sens à la vie

    - prendre plus de temps pour soi

    La place de la foi sur ce chemin

    - la foi aide à tenir, même si on se sent coupable

    - la relation personnelle avec Dieu

    - Dieu me déroule tous les jours le tapis rouge

    - importance de la Parole de Dieu, de la prière

    - mes petites étoiles qui continuent de veiller sur moi, mes clins'Dieu

    - la certitude que Dieu veut notre bonheur

    - ce n'est pas parce que je désobéis à l’Église que je désobéis à Dieu

    - la foi aide à choisir la vie, elle est le chemin.

    - La Parole me fait vivre

    - importance du silence, l’intériorité

    - besoin de témoigner de ma foi

    - La foi est la source de la plus grande souffrance supplémentaire car il faut faire le deuil du sacrement

    - il n’y a plus qu’à centrer sa vie sur le Christ

    - après la croix il y a la résurrection sauf que là ça ne dure pas trois jours

    Topo 1

    Le divorce est un choc très violent, un séisme, un tsunami qui touche à l'intime de soi-même.

    On a partagé des choses profondes et ça ne peut plus fonctionner. C'est un événement dans lequel tout en soi est remué, tout est ébranlé.

    Le divorce touche

                - la vie matérielle (travail-logement-enfants-...)

                - l'équilibre psychologique (dépression-doute-dévalorisation-culpabilité)

                - la vie affective (souffrance de ne plus être aimé, de ne plus aimer-solitude)

                - la vie spirituelle (rejet-négation vs redécouverte) l’épreuve du divorce peut être l’occasion d’une redécouverte ou au contraire d’un rejet de l’Eglise

                - la vie relationnelle (Ou sont mes amis ?)

                - la vie familiale (rupture de l'acte fondateur homme/femme)

                - la vie ecclésiale (exclusion, communion)

                - l'avenir.(c’est presque une question de survie)

    Cela remet en cause mes repères, mon estime, ma confiance (en soi-en Dieu-en l'autre-en la vie).

    Il y a des voies de garage, des impasses :

                - nier l'importance du séisme du divorce y compris sur les enfants en voulant se convaincre qu’ils ont en eux de quoi rebondir

                - rejeter toute responsabilité sur l'autre

                - enfouir le mal au fond de soi-même

                - compter sur le temps pour oublier

                - se saouler d'activités pour occuper sa vie (je me cache à moi-même) et se donner l'illusion d'une vie bien pleine.

    Il faut accepter de refaire consciemment le chemin de son malheur, faire la vérité, pour s'en libérer et ouvrir l'avenir.

    Choisir la vie relève d’une décision.

     Deutéronome (30, 15-20)  

    Après 40 années d'errance dans le désert, Moïse s'adresse au peuple juste avant de prendre la décision d'entrer en terre promise.

                - référence à l'arbre de vie (Genèse)

                - Dieu se propose comme passeur mais cela nécessite de l’aimer et de le suivre, de prendre la décision de vivre le passage de la mort à la vie

                - choisir la vie.

    Je me permets de risquer, c'est un pas vers la liberté

    - risquer de partir

    - oser redevenir soi, être une belle personne, choisir un nouveau lieu de vie

    - c'est un pas vers la liberté (survie)

    - c’est faire le pari de la vie

    - tout ne dépend pas de moi mais si quelque chose doit se passer, il y a un risque à évaluer et à prendre (projet de reconstruction familiale-redéfinir le mot "mariage"

    - poser une décision qui a des incidences sur l’organisation de la vie de famille dans un contexte où elle est déjà fragilisée par le divorce

    Je me permets de dire non, c'est être fidèle à ce que je suis

    - c'est dire oui aux valeurs qui tiennent à cœur

    - c'est être fidèle à ce que l'on est : j'ai envie de choisir en lien avec ce que je suis et avec le Seigneur

    - dans le sens d'une affirmation de ce que je veux, je m'encombre moins du regard des autres ; ça permet de relativiser par rapport à la situation (travail, formation, ...)

    - à 62 ans, je veux n'être que moi et choisir ma vie, choisir ce que je veux ; oser dire non, c'est s'affirmer

    - "oui" ou "non", l’important, c’est de "se dire"

    Je me permets de prier, c'est m'écouter au plus profond de moi

    - je prends plus le temps de prier

    - visite de lieux spirituels (Sion)

    Je me permets de pardonner, c'est retrouver la paix

    - d'abord se pardonner à soi-même pour construire ce que je deviens

    - ne pas mettre tout sur le dos des autres

    Je me permets de m'exprimer, cela m'ouvre au dialogue

    Je me permets de m'émouvoir, c'est accepter que je m'habite

    Je me permets de m'occuper de moi, cela m'apprend à m'aimer


     

    Topo 2

    Choisir la vie n'est pas évident, cela passe par le désir de faire la vérité sur son histoire pour s'en libérer car la vérité nous rend libres (cf St Jean).

    On ne peut pas faire ce chemin seul, on a besoin d'un vis-à-vis pour sortir de nous-mêmes et qui sera un miroir et non un juge.

                > C'est le rôle des groupes de parole : ne pas être jugé, être écouté, c'est moi qui vais trouver la parole libératrice à partir de la parole de l'autre, le tout dans une confidentialité absolue.

    En divorçant, on prend une distance avec le Dieu-sécurité, protecteur, mais qui est un Dieu sur mon chemin qui vit ce que je vis, qui a quelque chose à me dire sur ce chemin.

    La grâce des sacrements ne fait pas tout. "La sur-nature ne remplace jamais la nature".

    L'Eglise a un rôle fondamental à jouer auprès des divorcés. Quand un membre du corps souffre, c'est toute l'Eglise qui souffre.

    L’existence dans l’Eglise de groupes de parole est donc fondamentale. Et elle bénéficie dans ce cadre de deux atouts importants : > se réunir en petits groupes.        > utiliser le trésor qu'est la Parole de Dieu.

    Les moments de questionnement spirituel (sens de la vie ?) de la période du divorce doivent être valorisés.

    Faire la démarche de sortir de soi, d’aller vers les autres n’est plus/pas simple. Si besoin, recourir à une aide psychologique.

    Faire le deuil d'un bonheur passe par 7 grandes étapes décrites par le père Monbourquette dans son ouvrage Aimer, perdre et grandir

    1. le choc
    2. le déni
    3. l’expression de ses émotions : colère-culpabilité-tristesse-libération
    4. les tâches liées au deuil : acceptation de la blessure, cicatrisation
    5. la découverte d'un sens à l'événement.
    6. le temps du pardon

     

    Le pardon :       l'accorder - le demander - le recevoir de l'autre

                            c'est mon affaire à moi (le pardon est un choix égoïste : j’ai besoin de me libérer de cette                           histoire)

                            pas à n'importe quel moment (le temps juridique est celui du respect mais pas encore celui du                      pardon)

                            pas de pardon sans vérité

                            une fois que tout est réglé.

    C'est souvent impossible, le Christ nous invite à nous fixer sur le fait de le recevoir.

    Il faut entrer dans le pardon, même par une toute petite porte, à l’instar de la prière du Christ en croix : "Père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font."

    Le pardon est au cœur de Dieu. Sur la croix, Jésus n'a pas pu pardonner, il a demandé à son Père de le faire.

    Le pardon se reçoit comme un cadeau.

    Il est essentiel car Dieu se révèle comme étant la relation.

    Prendre le chemin du pardon, c'est se reformer à l'image de Dieu.

     

    1. héritage et célébration de la fin du deuil – parabole du fils prodigue

    Une nouvelle phase commence. Dieu nous ouvre à la vie.

    A la fin du travail de deuil, on se rend peut être compte qu’on n’a jamais auparavant vécu ou choisi la vie (voie qui nous est désormais ouverte).


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