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    L'autonomie, mode d'emploi d'Etty BUZYNAlbin Michel - août 2012 - ISBN : 9-782226-241580 - 200 pages

    La psychanalyste Etty BUZYN nous livre son analyse sur l'acquisition de l'autonomie forcée par la société actuelle aux dépens de l'intérêt de nos enfants. Ce livre présente aux parents que nous sommes des clés pour accompagner au mieux leurs enfants.

    De manière simple et avec forces illustrations issues de son expérience auprès des enfants et de leurs familles qu'elle accompagne, Etty BUZYN nous rappelle quelques idées primordiales.

     

    "La vraie générosité envers l'avenir consiste à tout donner au présent." Albert Camus (p. 15)

    "Une mère, c'est celle qui aime son enfant en train de se détacher d'elle." Françoise Dolto (p. 47)

    "Tout enfant ressent le besoin de se confronter régulièrement au désir et à la volonté de l'adulte pour prendre la mesure de son désir propre, une expérience essentielle à la prise d'autonomie. Les interdits auxquels le tout-petit s'oppose cachent bien des promesses, nourrissent ses rêves et suscitent en lui l'effort indispensable pour être sûr de ce qu'il veut. Cela lui permet de se déterminer et de se construire un moi solide. En outre, le cadre ainsi fixé par les parents est profondément sécurisant pour l'enfant : les adultes qui justifient le fait de tout permettre sous prétexte de le respecter contribuent sans le savoir à le mettre dans une situation de toute-puissance trop lourde et angoissante pour lui." (p. 51-52)

    "Malgré cette liberté sans contraintes, l'enfant n'est pas autonome pour autant, puisque l'autonomie s'acquiert dans l'acceptation de certains renoncements au plaisir immédiat, indispendables à l'apprentissage de la vie. L'expérience de la 'castration symboligène' c'est-à-dire la frustration par rapport à la toute-puiussance du désir, reste un passge obligé de tout humain. Tout parent se doit d'imposer ce passage à son enfant, s'il souhaite le rendre tant soit peu adapté à la réalité." (p. 56)

    "En prenant [... ] en charge la fragilité de son environnement, l'enfant s'applique à 'réanimer' le parent défaillant, trop souvent à son détriment." (p. 59)

     "Françoise Dolto insiste sur le fait que 'cette première éducation qui consiste à poser les limites est ineffaçable dans la mesure où c'est elle qui va structurer la personnalité de l'enfant, sa façon d'être dans la vie'. Ainsi, ne pas tolérer chez un enfant un certain degré de désobéissance dans son jeune âge [...] revient à transformer une revendication naturelle du jeune enfant en un renoncement à tout désir ou, à l'inverse, en un désir de transgression remis à plus tard, à l'adolescence - qui peut de se fait se révéler problématique-, et même à l'âge adulte." (p. 75)

    "Jouer reste l'activité vitale de l'enfance." (p. 83)

    "Dans un monde où tout est planifié, y compris la naissance de l'enfant lui-même, ne sommes-nous pas tentés de lui faire brûler des étapes dans un souci d'efficacité ? Plus vite il parlera, plus vite il lira, plus vite il deviendra autonome, et mieux il sera préparé à la compétition qui l'attend. Désir de rentabilité et de perfection fondé sur le naricissisme de certains parents qui exigent du tout-petit une prise d'autonomie de plus en plus précoce, lui déniant de combler un droit essentiel : celui de prendre son temps pour construire une sécurité de base fondée sur son besoin d'amour et de réassurance." (p. 84)

    "Lorsqu'un couple a pris la décision de se séparer, il importe que chacun des parents respecte cette part de l'autre qui fonde l'identité même de l'enfant. Car celui-ci se trouve être constitué biologiquement et symboliquement de son père et de sa mère à parts égales. Si l'un des parents dévalorise son ancien conjoint aux yeux de l'enfant, c'est l'enfant qui se trouve amputé de la moitié de lui-même." (p. 91)

    "C'est bien là le devoir qui incombe aux parents : préserver un espace d'écoute et d'échange suffisant pour encourager l'enfant à s'exprimer librement et à forger ses propres repères." (p. 98)

    "Pour s'épanouir, [l'enfant] doit [...] s'affranchir aussi bien de l'autorité abusive que du laxisme le plus déroutant. Dans les deux cas, il ne se sent pas respecté en tant que sujet et, à ses yeux, sa vie n'a pas grande valeur. Pour qu'un enfant puisse passer par des expériences constructives d'autonomisation et se libérer de la tutelle des parents, il doit pouvoir bénéficier de certitudes sur la place qu'il occupe dans sa famille. Et de la certiture d'être aimé." (p. 109)

    "Un enfant auquel on a donné la liberté d'explorer tout petit son environnement, pas seulement avec ses yeux mais avec toute la psychomotricité dont il est capable, développera sa sécurité de base et une faculté d'initiative incomparable." (p. 113)

    "'Lire avec' c'est 'être avec' et les enfants n'en demandent pas davantage aux parents. Cette formule reste valable pour tout ce qui, dans la vie courante, peut justifier leur présence aux yeux des enfants." (p. 121)

    "Je suggère aux parents d'établir avec leur enfant un contrat qui définisse la position de chacun face aux obligations de la vie quotidienne. l'enfant s'engage à faire ses devoirs avant que ses parents le lui rappellent. Ensuite, il doit les solliciter pour la vérification de son travail. Bien évidemment, cet accord peut être étendu à tout autre domaine qui pose problème, pour encourager l'enfant à devenir acteur de ce qui le concerne, et ne pas subir passivement la pression parentale." (p. 122)

    "Comme une plante qui a besoin d'un tuteur pour pousser droit vers la lumière, mais à son rythme, les parents doivent se poser en tuteurs de leurs enfants. Tant qu'il est dépendant des adultes, l'enfant aura besoin de pouvoir compter sur un cadre nécessaire pour le soutenir et lui permettre de progresser." (p. 131)

    "[La] présence attentive [des parents] représente pour [les enfants] un tremplin symbolique à partir duquel ils peuvent s'élancer, confiants et sécurisés, dans l'exploration du monde et vers de nouvelles expériences. CAr si l'autonomie, cette capacité à faire des choix seul et à utiliser ses propres ressources, ne se décrète pas, elle s'apprend jour après jour en même temps que l'enfant se forge une identité." (p. 137)

    "Forcer un enfant à se conformer systématiquement aux ordres ne peut que générer, à l'âge adulte, une tendance aux comportements stéréotypés. [...] La contrainte gratuite et coercitive, produit d'une autorité arbitraire, fait ed l'enfant un objet manipulable à merci, lui interdisant le droit d'accéder à la compréhension et à la maîtrise de son environnement." (p. 145)

    "Dès sa venue au monde, tout enfant aspire à l'autonomie. L'essentiel n'est pas de la précipiter, mais de mettre l'enfant, au contraire, en situation d'y accéder à son rythme, en donnant des preuves de sa capacité à s'autodiscipliner : seule discipline véritablement efficace puisque motivée par le désir intime de bien agir selon ses propres valeurs, au lieu de simplement obéir à des ordres. Mais entendons-nous bien, ces valeurs, l'enfant les intègre et les fait siennes sous le regard bienveillant de l'adulte, qui au début l'encourage à prendre des risques en évitant de le culpabiliser en cas d'échec." (p. 146-147)

    "Ce que souhaite spontanément un enfant, c'est d'être avec ses parents dans une connivence qui lui permette d'apprendre à 'faire tout seul' dans un espace commun fait de dialogue et d'expériences partagées." (p. 160)

    Vous pouvez entrer dans la thématique en écoutant cette émission de radio France.

    Marie-Aude


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    Exister de Robert NEUBURGERPayot - 4 janvier 2012 - ISBN : 9-782228-907095 - 156 pages

     Robert NEUBURGER, psychiatre, psychanalyste, thérapeute de couple et de famille  s'interroge dans ce nouvel ouvrage sur les bases et composantes du sentiment d'existence, ce qu'il advient quand ce dernier est attaqué, et les solutions pour reprendre VIE alternative à l'arsenal thérapeutique déployé pour soigner les dépressions qui résulte de la perte du sentiment d'existence.

    Le propos est accessible et permet de prendre du recul sur le sujet :

    • la construction du sentiment d'existence, fondée sur les relations interpersonnelles (dont il distingue 4 types : nourricière, d'autorité, fraternelle et amoureuse) et les relations d'appartenance à des groupes (avec là encore une typologie en 4 instances : groupes familiaux, fraternels, couple, idéologiques)
    • les conséquences des défauts de construction de ce sentiment, ou des attaques de ce dernier et les réactions qui peuvent en découler (avec deux options majeures, le désespoir ou l'autoréparation)
    • les apports d'une thérapie privilégiant la restauration de la dignité des sujets

    Quelques citations

    "Ce que j'entends par le sentiment d'exister consiste à être en accord avec la façon dont se déroule notre vie." (p. 11)

    "Ce que les médecins nomment 'dépression' est, selon moi, le fait de ne plus se sentir exister ou, tout au moins, de se sentir moins exister, ce qui se traduit par le sentiment de ne pas se percevoir d'avenir, de se trouver sans projet, hors du temps. [...] C'est la conséquence normale d'une attaque douloureuse contre quelque chose d'essentiel, cette construction qui nous occupe depuis l'enfance et qui consiste à nous faire exister, à nous conférer une dignité humaine, qui nous donne le droit et les raisons de vivre." (p. 15-16)

     

    "Le sentiment d'exister [...] est une construction destinée à échapper à l'angoisse fondamentale que suscite la consciende de notre mort inéluctable." (p. 19)

    "Il ne suffit donc pas d'entretenir des relations interpersonnelles pour se sentir exister, encore faut-il que ces relations se situent à l'intérieur de cercles d'appartenance qui les contiennent." (p. 32)

    "La fonction de la famille est de transmettre la capacité de transmettre." (p. 38)

    "Dans le couple, il y a deux amours, d'une part celui que l'on porte à son partenaire et que nous porte notre partenaire, et d'autre part celui que les deux partenaires portent au couple qu'ils ont construit, la petite institution que j'appelle  volontiers 'la maison couple'. C'est l'appartenance à la maison-couple qui donne cette sécurité, ce sentiment d'exister, complémentaire de celui conféré par le fait de se sentir aimé." (p. 43)

    "Une fois acquis, le sentiment d'exister confère une sécurité de base qui tient au fait que l'on se sent exister dans un espace et dans un temps." (p. 63)

    Les aléas de la vie "qui peuvent entraîner des vacillements de notre sentiment d'exister" : le désamour, le deuil, les problèmes d'appartenance, la solitude et la misère, mais également toutes les attaques à la personnes (atteintes morales, corporelles, agressions et autres violences, déshumanisations. (p. 68 et suiv.)

    "Une façon de se donner le sentiment d'exister ou de le réparer est de laisser des traces. [...] C'est ce qui explique la prolifération extraordinaire de livres, de Mémoires, de blogs, de productions de toutes sortes qui ont comme fonction de nous faire exister dans le regard des autres, de nous donner une place sociale reconnue. Toute création est séparation." (p. 91-92)

    "Ce que l'on appelle aujourd'hui 'une dépression' est une manière de contenir le sentiment de désespoir, qui consiste à ne plus percevoir un avenir, un but à notre existence, et ce, pour diverses raisons qui, si elles ne sont pas immédiatement perceptibles, n'en sont pas moins toujours présentes." (p. 133)

    "Le contraire de la dépression c'est la rage." (p. 135)

    "La plupart des 'déprimés' sont en réalité des sujets normaux confrontés ou ayant été confrontés à un contexte anormal. Le 'déprimé' est d'abord notre frère : il n'y a pas de destin programmé. Chacun peut, si les circonstances s'y prêtent, se relier à un sentiment dépressif en raison d'une remise en question de ce qui soutient son sentiment d'exister." (p. 148-149)

    "La finalité de la psychiatrie, si elle ne veut pas se transformer en psychiatrie vétérinaire, ce n'est pas la santé, mais la dignité. Elle vise à restaurer la dignité humaine, la capacité de choisir son destin, de réfléchir, de se confronter à ses angoisses existentielles. Dans cette perspective, toute pathologie est considérée à la fois comme une attaque de ce qui fait la dignité de l'homme et comme une tentative de parer à cette attaque. Car elle est aussi une solution, certes dysfonctionnelle, mais respectable en tant que telle puisqu'il s'agit par ce biais d'essayer de résoudre une question liée à l'existence." (p. 154)

    Marie-Aude


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  • Cet après-midi, j'ai participé à une causerie organisée par notre dynamique bibliothèque. Occasion de rencontrer Jean-Pierre WINTER, psychanalyste et élève de Jacques Lacan, et d'échanger avec lui sur le thème de la transmission, objet de son dernier livreTransmettre (ou pas) - qui fera l'objet d'un prochain article.

    Il a également été auditionné récemment par le sénat dans le cadre de l'examen du projet de loi relatif au mariage pour tous :


    [Audition] 13/02/2013 : Jean-Pierre WINTER... par publicsenat

    Vous pouvez retrouver une des anecdotes qui ont illustré ses propos cet après-midi dans une interview accordée au journal La Croix. Ou bien écouter l'émission Les racines du ciel (France culture) du 2 décembre 2012.

    Et bien évidemment, pour aller plus loin, vous plonger dans l'ouvrage.

    La transmission concerne, comme le représente la composition du nombreux public ce jour, majoritairement les femmes (répartition de type 90 % - 10 %). Pour expliquer cette différence, au delà du fait que la parole est plus facile (innée ?) pour les femmes, Jacques Winter s'appuie sur la tradition juive. Dans laquelle le père n'est qu'un passeur vers le maître qui a la charge d'enseigner à l'enfant. Ce que transmettent les hommes relève beaucoup plus de la conscience. Le père crée les conditions d'accès au monde. Et se pose donc moins de questions sur la transmission.

    La transmission nous interroge surtout en raison des pertes, sources de blessures.

    Les idées que nous nous faisons de la transmission sont différentes de nos expériences de la transmission.

    La transmission n'est pas que de maître à élève ou de parent à enfant, mais également dans le sens ascendant. Il faut également ne pas sous-estimer la transmission horizontale (e.g. des enfants entre eux dans la cour de récréation). Il y a donc une double responsabilité dans la transmission : celle du maître, mais également celle de l'élève qui doit formuler une demande recevable (choix des termes ...).

    Les vecteurs de la transmission sont la paroles, les attitudes corporelles, le regard, le souffle - la respiration. Une grande partie de la transmission se fait d'inconsient à inconscient (de sur-moi à sur-moi).

    La question de la transmission est centrale dans la religion juive :

    • importance du "souviens-toi" dans la Bible, des transcriptions des engendrements ...)
    • puissance des mots liée à leur histoire (cf. le débat ches les sionistes sur la langue du futur Etat d'Israel : yiddisch ou hébreu, la langue sacrée)

    Beaucoup de problèmes que nous rencontrons à l'âge adulte sont liés à un usage des mots traumatiques dans la petite enfance. Il faut notamment faire attention aux usages utilitaristes de la langue. Ne pas hésiter à jouer avec les mots, introduire de la poésie, de la fantaisie ...

    Lorsque nous vieillissons, nous oublions en premier les noms qui sont en rapport avec notre noms, nos prénoms ou ceux de nos tous proches (parents, frères et soeurs, conjoints à l'exception de ceux de nos enfants). Cela est lié au fait que l'innommable et bon conceptualisable mort se rapproche de nous. Et qu'après cette dernière il ne restera de nous, au mieux, qu'un nom gravé sur une pierre.

    Il y a un lien fort entre mémoire et création.

    Marie-Aude


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  • Essayer de trouver les clés de la fameuse résilience dont Boris Cyrulnik a développé et popularisé le concept.

     

    Biblio-thérapie Editions Odile Jacob - 27 septembre 2012 - ISBN : 978-2738128621 - 291 pages

     

    Quelques notes

     

    La mémoire traumatique engendre des vulnérabilités neurologiques, qui peuvent disparaître. (p. 60-61)

     

    L'attachement sécure (sentiment de sécurité même lorsque l'on est seul) et la possibilité de verbaliser sont les facteurs de protection par rapport aux traumatismes.

     

    Deux braises de la résilience : comprendre et rêver.

     

    Quelques citations

     

     "Rien ne s'efface, on croit avoir oublié, c'est tout." (p. 14)

     

    " L'emprise de la mémoire traumatique [... fait perdre] la liberté de comprendre et de chercher à se faire comprendre." (p. 51)

     

    "Le monde que je perçois avec ma sensibilité acquise confirme l'empreinte de ce qui s'est passé : ayant été en danger, j'en perçois plus facilement les signaux." (p. 59)

     

    "Pour avoir les idées claires, nous devons oublier [...]. le passé devient cohérent grâce à nos oublis et à nos remaniements affectifs." (p. 140)

     

    "Pour structurer une âme, il faut un rêve, un projet pour comprendre et réparer les ruines." (p. 147)

     

    "L'histoire s'éclaire à la lumière du présent, et le présent lui-même est structuré par son contexte. [...] La clé du passé, c'est le présent." (p. 193)

     

    "Dans un monde sans autre, comme celui des pervers, la culpabilité n'existe pas." (p. 205)

     

    "La maturité précoce [des enfants] n'est pas un signe de bon développement. C'est plutôt une preuce de gravité anormale pour un enfant. Les adultes se trompent quand ils croient que l'enfant a mûri trop vite. Ce n'est pas de l'expérience, c'est une perte de vitalité." (p. 216) "Cette maturité précoce des enfants blessés [...] stimule des capacités intellectuelles inhabituelles chez un enfant. " (p. 217).

     

    "Le trauma de leur enfance était devenu une nouvelle organisationde leur personnalité. Cet encryptage avait créé un monde psychique douloureux, en même temps qu'une réussite professionnelle exceptionnelle. [...] Elles qui ont été trop blessées sont restées prisonnières du passé, souffrant sans cesse d'un passé toujours présent. Leur mémoire n'a pas fait son travail de repousser l'événement dans le passé. Leur blessure saigne encore." (p. 239, au sujet des personnes rescapées des camps de la mort et dans une analyse de leur situation personnelle 50 ans après)

     

    "Hair, c'est demeurer prisonnier du passé. Pour s'en sortir, il vaut mieux comprendre que pardonner." (p. 286)


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  •  Paroles toxiques, paroles bienfaisantes de Michel LACROIX

    Editions Robert Laffont - 10 novembre 2010 - ISBN : 2-221-11352-7- 156 pages

    Sous-titré l'éthique du langage, Michel LACROIX nous y fournit quelques repères historiques et des règles pratiques pour mieux communiquer au quotidien.

     

     

     

    Quelques citations

    •  "Les mots sont comme des cailloux qu'on jette dans un bassin : même le plus petit d'entre eux provoque un frémissement à la surface de l'eau." (p. 10)

    • "Les paroles sont les briques de l'âme." (p. 49)

    • "Avoir une identité, c'est à la fois être mis en mots par les autres, et se mettre en mots." (p. 50)

    • "L'éthique contemporaine est une sorte d'ellipse, car elle a [...] deux foyers [: ...] l'action [... et] le langage." (p. 62)

    NB : L'éthique de l'action, qui apparaît à partir de la fin du XVIIème sièècle, voile l'éthique de la parole jusqu'à la fin du XXème siècle.

    • "Les mots sont le ciment qui fait tenir la société." (p. 114)

    Les 8 règles d'or de la parole éthique (synthèse personnelle des pages 63 et suivantes)

    1. La parole doit être polie (signe de la volonté de faire société)
    2. La parole doit être attentionnée
    3. La parole doit être positive (encouragements permettant à l'autre d'augmenter la confiance en ses aptitudes)
    4. La parole doit être respectueuse des absents
    5. La parole doit être tolérante
    6. La parole est gardienne du monde : la qualité de ma présence au monde se reflète dans ma façon d'en parler (--> devoir d'admiration)
    7. La parole est responsable du langage (adresse le "bien parler" et le respect de la langue maternelle)
    8. La parole doit être vraie (cf. fonction psychologique et relationnelle).

    Attitude à adopter en présence d'un interlocuteur qui me parle de façon non éthique

    1. Eviter la sous-réaction : fuite / soumission qui lui ouvre la brèche pour rester dans ce registre
    2. Eviter la sur-réalisation, l'escalade verbale, conduisant le cas échéant à la violence physique
    3. Oser une parole résistante, en utilisant la technique de la dissociation pour montrer en quoi le comportement verbal est blessant

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