• " Les e-mail, sms, réseaux sociaux, chat peuvent, eux aussi, être des formes de communication pleinement humaines. Ce n’est pas la technologie qui décide si la communication est authentique ou non, mais le cœur de l’homme et sa capacité de bien user des moyens mis à sa disposition. Les réseaux sociaux sont capables de favoriser les relations et de promouvoir le bien de la société, mais ils peuvent aussi conduire plus tard à des polarisations et des divisions entre les personnes et les groupes. Le domaine numérique est une place, un lieu de rencontre, où l’on peut caresser ou blesser, avoir une discussion profitable ou faire un lynchage moral."

    Pape François


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  • Le Saint-Père s'est adressé hier matin aux membres de la Rote Romaine à l'occasion de l'inauguration de leur année judiciaire, redisant l'importance de son ministère pour le Successeur de Pierre: ''L’Église est inséparable de la famille dans sa proclamation du dessein de Dieu. Créateur et Rédempteur de l'homme, il charge l’Église de dire la sacralité et la beauté de l'institution familiale. C'est une mission toujours actuelle, tout particulièrement de notre temps''. Définissant la Rote comme tribunal de la famille, le Saint-Père a souligné une autre de ses prérogatives : "Elle est la cour de la vérité du lien sacré. Et ces deux aspects sont complémentaires. L’Église, en effet, peut montrer la miséricorde et l'amour indéfectible de Dieu pour les familles, en particulier lorsqu'elles sont blessées par le péché et les épreuves de la vie. En même temps, elle doit proclamer la vérité essentielle du mariage selon le dessein de Dieu. Ce service est principalement confiée au Pape et les évêques". Puis il a évoqué les récents synodes sur la famille qui ont permis un ''sage et profond discernement grâce auquel l’Église, entre autres choses, a indiqué le monde qu'il ne peut y avoir de confusion entre la famille aimée Dieu et toute autre union''. L'activité de la Rote est "à la fois de juger et de contribuer à un apprentissage continu, de favoriser aussi l'Opus Veritatis. Quand l’Église, à travers votre service, déclare la vérité sur le mariage pour le bien des fidèles, elle tient compte des circonstances malheureuses de la vie... L'objectif est de sortir de l'erreur pour toujours vivre dans l'amour miséricordieux du Christ et de l’Église''.

    "Dans divers domaines, l’Église contribue à accompagner l'être humain toute sa vie... Si la famille peut se dire Église domestique, l’Église est d'une certaine façon la famille de Dieu... Et parce qu'elle est mère et maîtresse, l’Église sait que, parmi les chrétiens, certains ont une foi solide, formé par la charité, renforcée par une bonne catéchèse et nourrie par la prière et la vie sacramentelle, tandis que d'autres ont une foi faible ou négligente, sont sans formation ni éducation, ou bien les ont oubliées... C'est pourquoi il faut réaffirmer clairement que la qualité de la foi est une condition essentielle du consentement matrimonial, qui, selon la doctrine de toujours, ne peut être vicié qu'au plan naturel car l'Habitus Fidei est infusé au moment du baptême... Il est pas rare que le couple soit influencé par l'Instinctus Naturae au moment du mariage, ce qui limite la plénitude de connaissance de Dieu par les époux... Ainsi les carences dans la formation de la foi, et l'erreur concernant l'unité, l'indissolubilité et la dignité sacramentelle du mariage, peuvent vicier un consentement matrimonial alors seulement déterminé par la volonté. C'est précisément pourquoi les erreurs affectant la nature sacramentelle du mariage doivent être pesées avec grand soin... Avec un sens renouvelé de sa responsabilité, l’Église doit continuer à proposer le mariage avec tous ses éléments essentiels: enfants, unité, indissolubilité sacramentelle, non pas comme idéal réservé à quelques-uns...mais comme une réalité que, dans la grâce du Christ, tous les fidèles baptisés peuvent vivre. D'où l'urgence pastorale qui concerne toutes les structures de l’Église, qui pousse la convergence vers un but commun visant à une correcte préparation du mariage, dans une sorte de nouveau catéchuménat, comme l'ont souhaité certains pères synodaux".


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  • Le pape nous invite à garder le cœur ouvert aux surprises de l’Esprit Saint pour atteindre la plénitude de la vérité et ne pas être idolâtres et rebelles.

    C'est le message qu'il a délivré lors de la messe matinale à Sainte-Marthe, ce lundi 18 janvier 2016.

    Marie-Aude                                                                                                                           (Source Radio Vatican)

    Ouvrir le cœur à la nouveauté de l’Esprit Saint

    Dans la première lecture, Saul est rejeté par Dieu comme roi d’Israël, parce qu’il préfère écouter le peuple plus que la volonté du Seigneur et Lui désobéit. Le peuple, après une victoire dans la bataille, voulait faire un sacrifice à Dieu avec son meilleur bétail, parce que, dit- il en substance, «on a toujours fait comme ça». Mais Dieu, cette fois, ne le voulait pas. Le prophète Samuel réprouvera Saul : «Le Seigneur aime-t-il les holocaustes et les sacrifices autant que l’obéissance à sa parole ?», lui demande-t-il.

    C’est la même chose, a observé le Pape François, que nous enseigne Jésus dans l’Évangile : les docteurs de la loi lui répondaient que ses disciples ne déjeunaient pas comme on avait toujours fait jusque là. Et Jésus répond avec ce principe de vie : «Personne ne coud un morceau de vieux tissu sur un vêtement neuf (…) et personne ne verse du vin neuf dans de vieilles outres, sinon le vin contaminera les autres et on perdra le vin et les outres.»

    « Qu’est-ce que cela signifie ? Que la loi change ?, s’est interrogé le Pape. Non ! Mais la loi est au service de l’homme, qui est au service de Dieu et pour cela, l’homme doit avoir le cœur ouvert. Dire "on a toujours fait comme ça", c’est avoir le cœur fermé, et Jésus nous a dit : "Je vous enverra l’Esprit Saint, et Il vous conduira vers la pleine vérité" ! Si tu as le cœur fermé à la nouveauté de l’Esprit, tu n’arriveras jamais à la pleine vérité ! Et ta vie chrétienne sera une vie moitié-moitié, une vie bricolée, avec des choses neuves, mais sur une structure qui n’est pas ouverte à la voix du Seigneur. Un cœur fermé, parce que tu n’es pas capable de changer les outres ».

    Chrétiens obstinés et rebelles

    «Cela, a souligné le Pape, a été le péché du roi Saul, pour lequel il a été rejeté. C’est le péché de nombreux chrétiens qui se rattachent à ce qui a toujours été fait et ne laissent pas changer les outres. Et ils finissent avec un vie moitié-moitié, bricolée, sans sens.» Le péché, c’est avoir un «cœur fermé», qui «n’écoute pas la voix du Seigneur, qui n’est pas ouvert à la nouveauté du Seigneur, à l’Esprit qui toujours nous surprend». La rébellion, dit Samuel, est un «péché de divination», et l’obstination est une idolâtrie.

    «Les chrétiens obstinés dans le "on a toujours fait comme ça, c’est le chemin, c’est la voie", pèchent. Et l’obstination est aussi un péché, un péché d’idolâtrie. La voie, c’est “ouvrir le cœur à l’Esprit Saint, discerner quelle est la volonté de Dieu.»

    Des habitudes qui doivent se renouveler

    «C’était l’habitude au temps de Jésus, a affirmé le Pape, que les bons israélites jeûnent. Mais il y a une autre réalité : il y a l’Esprit Saint qui nous conduit à la pleine vérité. Et pour cela, Il a besoin de cœurs ouverts, de cœurs qui ne sont pas obstinés dans le péché d’idolâtrie de soi-même, parce que je crois plus important ce que moi je pense, plutôt que cette surprise de l’Esprit Saint.»

    «Ceci est le message que l’Église nous donne aujourd’hui. Ceci est ce que Jésus dit si fort : "du vin nouveau dans des outres neuves". Face aux nouveautés de l’Esprit, aux surprises de Dieu, les habitudes doivent aussi se renouveler. Que le Seigneur nous donne la grâce d’un cœur ouvert, d’un cœur ouvert à la voix de l’Esprit, qui sache faire le différence entre ce qui ne doit plus changer, parce que c’est un fondement, et ce que l’on doit changer pour pouvoir recevoir la nouveauté de l’Esprit Saint.»


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  • Le nom de Dieu est MiséricordeTel est le titre du livre-entretien du Pape François avec le journaliste italien Andrea Tornielli. L'ouvrage a été présenté le 12 janvier dernier à Rome par le secrétaire d'Etat Pietro Parolin et l'acteur italient Roberto Benigni.

    Le volume, dont le titre est écrit de la main du Saint-Père sur la couverture des éditions anglaise, espagnole, française, italienne et portugaise, est divisé en neuf chapitres. Il commence par "Le temps de la Miséricorde" et se termine par  "Pour bien vivre le Jubilé". Tout au long des autres chapitres le Pape dialogue avec Andrea Tornielli, avec qui il s’est entretenu pendant quatre heures l’été dernier.

    Ce dernier lui a posé une quarantaine de questions dont le fil conducteur est la divine miséricorde,  "la carte d’identité Dieu", selon la formule du Pape. Pour lui la confession n’est pas un nettoyage ou une torture. Elle doit être fondée sur l’écoute et non se transformer en interrogatoire. L’Eglise condamne le péché mais embrasse le pécheur, et pour ce il est besoin de la miséricorde de Dieu. Après s’être confessé, il faut prendre conscience que la logique de Dieu est une logique d’amour. Certes elle a scandalisé les docteurs de la Loi, mais l’attachement formel aux règles conduit à ne pas voir le salut que Dieu nous offre. Ce sont là quelques-uns des arguments abordés par le Saint-Père, qui insiste au chapitre 7 pour rappeler que la corruption est un péché élevé au rang de système, que la compassion doit vaincre la mondialisation de l’indifférence, et que la pratique des oeuvres de miséricorde est la pierre de touche du chrétien.

    Erwan Le Morhedec (Koz'toujours) nous invite aujourd'hui sur son blog à découvrir ce livre déjà considéré par beaucoup comme une synthèse de l’enseignement papal.

    A lire peut être par certain(e)s en prévision de la rencontre de février.

    Marie-Aude


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